tag:blogger.com,1999:blog-168327712024-03-07T12:35:55.201+01:00Nova fait son cinémaLe site de l'émission de Radio Nova consacrée à la musique de film, animée par Nicolas Saada.Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.comBlogger149125tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-50349625715390470812017-12-07T10:48:00.000+01:002018-02-28T15:30:07.228+01:00The Creation of the humanoids : l'ancêtre de Blade Runner<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibDb2X0g2fdRC8-Rp9QBTE9O4w2aneAod5nzC8Aifiv4Q-b8yNf0b1fkRTL2q7Pb92vTo8XSQHv3Hu95MmljtOS8xJD_gR3KKCLbUUC4j4rlH-oSH-dgGPl0xv68sJjq3rRZsa/s1600/MV5BMTAwNmVlOWItMWI5OC00MWMxLTg3YjQtOTVlN2Y2OGY2ODVlXkEyXkFqcGdeQXVyNjQzNDI3NzY%2540._V1_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="474" data-original-width="600" height="252" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibDb2X0g2fdRC8-Rp9QBTE9O4w2aneAod5nzC8Aifiv4Q-b8yNf0b1fkRTL2q7Pb92vTo8XSQHv3Hu95MmljtOS8xJD_gR3KKCLbUUC4j4rlH-oSH-dgGPl0xv68sJjq3rRZsa/s320/MV5BMTAwNmVlOWItMWI5OC00MWMxLTg3YjQtOTVlN2Y2OGY2ODVlXkEyXkFqcGdeQXVyNjQzNDI3NzY%2540._V1_.jpg" width="320" /></a></div>
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Et si <i>Blade Runner</i> avec piqué ses idées dans un vieux film de science-fiction des années 60 ?<br />
<br />
Six ans avant la parution dans son pays d'origine du roman de Philip K. Dick <i>Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?</i>, une petite série B fauchée bénéficiait d'une sortie confidentielle dans les drive-ins et les salles de cinéma spécialisées dans les films <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Film_d'exploitation" target="_blank">d'exploitation</a>. <i>The Creation of the Humanoids</i> (1962), réalisé par un enfant-star devenu réalisateur, Wesley Barry, et écrit par le scénariste Jay Simms (auteur du plus connu sous nos contrées <i>Panique année zéro</i> sorti la même année, avec Ray Milland) est resté inédit en France. Pur produit de son époque, <i>The Creation of the Humanoids</i> s'ouvre sur des images d'explosions nucléaires et montre comment les rares humains survivants de la Troisième guerre mondiale ont construit des robots pour leur permettre de maintenir un haut niveau de vie. Afin de rendre cette vie plus agréable, ils choisissent de donner à ces machines une apparence quasi humaine (peau grise, pas de cheveux et yeux métalliques) et de les doter d'un esprit de déduction logique.</div>
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<br /></div>
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Une organisation pro-humaine, "l'ordre de la chair et du sang", pense que les humanoïdes sont une menace pour la race humaine et qu'ils ont l'intention de les supplanter. L'ordre n'hésite pas à recourir à des actions violentes pour mener à bien leur combat. Lors d'une de leurs réunions, ils apprennent qu'un humanoïde impossible à distinguer d'un humain a, pour la première fois, tué un humain. Ils réclament que tous les humanoïdes soient désactivés et que les robots retrouvent une apparence de machine.</div>
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De son côté, le docteur Raven a mis en place une méthode permettant de transplanter la mémoire et la personnalité d'une personne décédée dans le corps artificiel d'un androïde. Les êtres hybrides ainsi créés ne sont pas conscients de leur statut de machine. Petit à petit, le Dr Raven remplace les humains décédés par ces machines.</div>
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Cragis, un des leaders de l'ordre de la chair et du sang, rencontre Maxine, une amie de sa soeur, et malgré le fait qu'elle soit opposée à l'ordre, ils tombent amoureux. A la fin du film, ils se rendent compte qu'ils sont eux-mêmes des humanoïdes hybrides créés à partir de leur ancien corps humain (décédé il y a peu, j'espère que vous suivez !).</div>
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<br /></div>
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On leur apprend alors que grâce à une évolution technologique imminente, ils vont pouvoir être les premiers hybrides capables d'enfanter et donc qu'ils vont accéder à une statut de dieu et déesse.</div>
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Voilà pour le scénario hallucinant de ce film qui a du mal à briller par d'autres aspects. </div>
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De nos jours, les films de genre bénéficient souvent de moyens disproportionnés par rapport à la qualité de leur scénario. Le moindre blockbuster américain se voit doté d'un générique à rallonge, et bénéficie du talent de centaines d'artistes accomplis embauchés pour donner vie à la vision du réalisateur.</div>
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L'intérêt de <i>The Creation of the Humanoids</i> est qu'il représente l'exact inverse d'un blockbuster américain (ou autre) : un scénario fascinant mais une réalisation sans idées, des décors en carton-pâte, un manque de rythme, des acteurs au jeu approximatif et/ou figé, des costumes rudimentaires...</div>
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Le film, <a href="https://archive.org/details/CreationOfTheHumanoids1962ClassicSciFi" target="_blank">aujourd'hui visible en ligne</a>, fait bien évidemment penser à <i>Blade Runner, </i>le chef-d'oeuvre de Ridley Scott, davantage qu'au roman de Dick. Les points communs sont nombreux : un homme se rend compte qu'il est un créature artificielle, les humanoïdes (appelés Réplicants chez Scott) sont mal considérés par les humains (ce que l'on peut constater aussi dans <i>BR 2049</i> quand K rentre chez lui). Jusqu'à l'idée troublante que deux êtres artificiels puissent procréer (une idée largement exploitée dans la suite récente), ce qui pourrait à terme menacer la survie de la race humaine.<br />
<br />
Alors, Philip K. Dick et Ridley Scott (et ses scénaristes Hampton Fancher et David Webb Peoples) auraient-ils allègrement pompé les brillantes idées de cette petite série B astucieuse et intrigante ? Pas forcément. Le questionnement sur l'essence de l'homme, sa tendance à l'auto-destruction et son salut grâce aux machines sont des thèmes largement abordés par la science-fiction depuis son origine et il n'est pas étonnant que des oeuvres voient leurs sujets se chevaucher. Il reste tout de même troublant de constater à quel point <i>The Creation of the Humanoids,</i> avec ses moyens dérisoires et ses comédiens médiocres, annonce avec une telle prescience non seulement les oeuvres citées à venir mais plus fondamentalement une interrogation existentielle qui pourrait bien hanter le 21e siècle.</div>
Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-76657428152640680422017-10-23T10:39:00.000+02:002017-12-13T15:51:03.450+01:00Blade Runner 2049 : tentative de critique rationnelle<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYlgoZXeDrqn7KaYJxBFA7b2zspa3IG6tXGpFm1-yJLqZOtNM3cHzDN8-awKygOCewS3zG8jOs4YGM_yV38yPNhI5jwPGVFJoptdF-PzU98JX9bZLNaqQP5Lpc1ZFeq_ptiGCH/s1600/MV5BNDE1MzI1MjAtNjhjNy00NWE2LTg0ZmQtYjJhOTc1Njc2YTc2XkEyXkFqcGdeQXVyNzg2ODI2OTU%2540._V1_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"></span></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYBuqFWeHHyYShHHsrMgQxCh2zHFH8m9D7jFRNPsfVrNDnGOg_AVa2mJaHxbiVrdLCA_OICDjjDsL9ZU3Q_eaRNPM0qyRL-fjRJpV_i2aFGIYziw396mxO5yDZ1TSiGjENmulN/s1600/MV5BNDE1MzI1MjAtNjhjNy00NWE2LTg0ZmQtYjJhOTc1Njc2YTc2XkEyXkFqcGdeQXVyNzg2ODI2OTU%2540._V1_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="257" data-original-width="640" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYBuqFWeHHyYShHHsrMgQxCh2zHFH8m9D7jFRNPsfVrNDnGOg_AVa2mJaHxbiVrdLCA_OICDjjDsL9ZU3Q_eaRNPM0qyRL-fjRJpV_i2aFGIYziw396mxO5yDZ1TSiGjENmulN/s400/MV5BNDE1MzI1MjAtNjhjNy00NWE2LTg0ZmQtYjJhOTc1Njc2YTc2XkEyXkFqcGdeQXVyNzg2ODI2OTU%2540._V1_.jpg" width="400" /></a></div>
<br /></div>
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<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Apprécier un bon film n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Encore faut-il s'entendre sur l'objet du délit : qu'est-ce exactement qu'un "bon film" ? Sans s'engager dans une définition de
ce qui fonde la valeur intrinsèque d'une œuvre d'art, disons simplement que
pour être en mesure d'élever tel tableau, tel morceau de musique, tel film au
rang "d'œuvre d'art digne d'intérêt", il faut qu'un consensus se
dégage, que suffisamment de gens dans le monde estiment comme vous et moi que
c'est le cas, oui ce film est un chef-d’œuvre. À partir de combien de personnes
? L'inclusion dans Wikipedia ou dans les dictionnaires est-elle une valeur sûre
? L'avis de votre neveu de 8 ans compte-t-il ? Ou est-ce plutôt l'empreinte
laissée dans la mémoire collective qui joue (là aussi, celle-ci demeure
relativement subjective). Pour aider le commun des mortels à y voir plus clair,
les magazines anglo-saxons et des institutions comme le BFI s'amusent à établir
et à mettre à jour régulièrement de multiples listes des meilleurs films de
tous les temps (dont </span><a href="http://www.bfi.org.uk/news/50-greatest-films-all-time" style="font-family: times, "times new roman", serif;" target="_blank">celle-ci</a><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"> ou </span><a href="https://www.nytimes.com/interactive/2017/06/09/movies/the-25-best-films-of-the-21st-century.html" style="font-family: times, "times new roman", serif;" target="_blank">celle-là</a><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Certes, cela permet de se faire une idée quand on prend en perspective toute l'histoire d'un art, le septième en l'occurrence. Mais que faire quand un film vient de sortir ? Faut-il se fier aux personnes payées pour aller voir des films et donner leur avis dans les médias ? Faut-il risquer de perdre ses 12€ ou d'être dégoûté de s'être engagé mensuellement ? On s'aperçoit en scrutant l'histoire du cinéma que le passage du temps est un facteur indispensable pour jauger de l'impact et de la qualité intrinsèque d'une œuvre cinématographique (c'est bien entendu le cas dans tous les arts). Nombreux ont été les grands films à avoir été vilipendés à leur sortie. Dans ce domaine, Stanley Kubrick est un bon exemple, chaque nouvel opus se voyant jeté aux orties à sa sortie avant que la patine du temps ne fasse son travail de réévaluation. On pourrait aussi parler de réalisateurs à la mode à une époque dont on a fini par oublier le prénom (je ne citerai personne) ou d'autres carrément tombés dans les oubliettes de l'art numéro 7 (pas 007, lui ça va !)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">En dehors du recul du temps (qui permet de mieux apprécier une œuvre dans certains cas, mais aussi de constater avec le recul des défauts rédhibitoires dans d'autres), qu'est-ce qui fait qu'on peut décréter qu'un film est bon ? Quels sont les critères (objectifs, subjectifs) à retenir ? Au risque de voir sa perception faussée, faut-il lire les critiques avant de voir un film ou au moins se baser sur les fameuses étoiles décernées pour choisir nos prochains spectacles ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">L'auteur de ces lignes se trouve assailli par toutes ces questions à l'occasion de la sortie de <i>Blade Runner 2049, </i>le nouveau film de Denis Villeneuve. On peut prendre ce film comme un cas d'école. En effet, le projet cumulait dès le départ tous les handicaps possibles :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">- venir après <i>Blade Runner</i> (l'original date de 1982), un film ayant mis plusieurs années pour accéder au statut envié de "chef-d’œuvre" (plongez-vous dans les critiques de l'époque, c'est plutôt amusant tant le décalage est flagrant, <a href="http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Premiere-Classics-Quand-Harrison-Ford-et-Ridley-Scott-parlaient-de-Blade-Runner">par exemple ici</a>),</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">- renouveler le genre du film d'anticipation (c'est ce qu'avait fait le premier film en se basant sur le roman de Philip K. Dick, à tel point qu'il avait généré un mouvement, le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyberpunk" target="_blank">cyberpunk</a>), c'est donc ce qu'on peut raisonnablement attendre du nouvel opus,</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">- déjouer les attentes pour tuer dans l'oeuf le syndrome du "c'était mieux avant",</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">- déjouer les attentes pour contourner la défiance du public vis-à-vis des innombrables suites dont Hollywood fait son sel depuis longtemps (mais d'une façon beaucoup plus visible ces dernières années pour cause de raréfaction de projets originaux),</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">- marquer les esprits en montrant notre futur tel qu'il pourrait être.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Cette liste pourrait s'allonger tant les défis imposés au réalisateur canadien étaient nombreux. En prenant cette approche rationnelle, on peut tenter de jauger de la qualité du film par le menu, point par point. Et la tentation de répondre par la positive dans chaque cas est grande.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ce qui frappe tout d'abord, c'est l'excellence visuelle et sonore du film, tout à fait dans la lignée de l'opus de Ridley Scott, ainsi que la volonté de limiter au maximum les effets numériques pour privilégier l'aspect réel et tangible du futur dépeint. Un futur d'ailleurs tout à fait crédible, tant les ravages infligés à la planète par l'homme, tels que nous les constatons chaque jour, semblent tirer l'humanité tout droit vers un avenir fait de grisaille, de poussière, un monde dont la nature a été bannie, et où les animaux ont disparu (notons que ce thème de la destruction de la Terre était déjà présent dans le roman de Philip K. Dick, sorti lui en 1968, mais causée par une guerre nucléaire). Un monde dans lequel le virtuel a pris une place prépondérante, la petite amie numérique de K, joué par Ryan Gosling, nouant avec lui une relation d'empathie saisissante.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dans le <i>Blade Runner</i> original, le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Voight-Kampff">test Voight-Kampff</a> permettait de dissocier les humains des Réplicants en testant leurs réactions à l'énoncé de certaines phrases. Dorénavant, une nouvelle génération d'androïdes a fait son apparition, plus faciles à identifier et à contrôler (en apparence).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">La question "qu'est-ce que c'est qu'être humain" se pose à chaque instant dans <i>Blade Runner 2049. </i>C'est donc un film à grand spectacle "qui pense", un blockbuster cérébral, rare en scènes d'action, tout à fait dans la lignée de son modèle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Autre effet troublant, il est curieux de constater que les critiques qu'on adresse au nouveau film sont du même ordre que celles auquel avait droit celui de Ridley Scott il y a trente-cinq ans : un manque d'émotion, un univers froid et antipathique, un scénario limité et sans profondeur, <i>"un bel écrin mais un peu vide",</i> dixit <a href="http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Premiere-Classics-Quand-Harrison-Ford-et-Ridley-Scott-parlaient-de-Blade-Runner">Jean-Pierre Lavoignat</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Là encore, un examen minutieux permet de faire le constat inverse. L'émotion n'est pas absente de <i>Blade Runner 2049.</i> Elle est cachée. Ce ne sont pas des torrents de larmes (on peut toutefois assister lors d'une scène magnifique à de majestueuses chutes d'eau), mais de subtils mouvements intérieurs. Sans trop en dire, le sacrifice d'un des personnages pour un autre est tout à fait troublant, et le jeu minéral de Ryan Gosling ne manque pas de se fissurer à plusieurs reprises, ce qui donne l'occasion d'apprécier l'intensité dramatique dont il est capable.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Au jeu de la critique rationnelle, sur chaque point, le film de Denis Villeneuve sort grand gagnant. Sa vision du futur est originale, le scénario reprend et relance brillamment l'action plusieurs décennies après les faits du premier film, l'esprit du roman et du premier opus est préservé, et retrouver Harrison Ford et Sean Young ne fait qu'accentuer l'impression de retrouvailles trop longuement différées.</span></div>
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<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Seule ombre au tableau : le casting. Dans le premier film, Ridley Scott avait eu la bonne idée de choisir (en dehors de l'interprète d'Indiana Jones et Han Solo) des acteurs relativement inconnus, ce qui permettait de s'identifier fortement aux personnages. Denis Villeneuve n'a pas entièrement choisi cette voie puisque le rôle du lieutenant Joshi aurait gagné à être joué par un ou un(e) nouveau(elle) venu(e), le jeu de Robin Wright peinant à effacer ses rôles récents. Quant au rôle de Neander Wallace, le fabricant de Réplicants, le réalisateur canadien rêvait de le donner à David Bowie, mais son décès début 2016 l'en a empêché. Et c'est bien dommage car Jared Leto souffre dans ce rôle d'un manque de charisme patent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Malgré ces quelques critiques accessoires, parions que <i>Blade Runner 2049</i> fera date dans l'esprit des spectateurs du monde entier et aura permis aux jeunes générations de découvrir le roman et le premier film. Espérons toutefois que le futur qu'il nous propose restera une pure vision de l'esprit.</span></div>
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<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
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Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-89459236916841965672017-07-19T17:00:00.001+02:002017-07-19T18:39:03.270+02:00Okja de Netflix : le cauchemar des exploitants devenu réalité <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTcgIcyCN7VzqU4Si6KDm2BI0SI5HExgUzcqI-7fj6tgK_b-GuuYbV2PE6xLx9eUcjargqJLuLyqBFFPhOX55gZWxCbpU2bDmcWhome-loNAUYtbETirDcWmYMJQGJKf70Ndb9/s1600/MV5BN2QzYmQ3OTMtZDc3Mi00OTI0LWExNDctOWZkN2Q0ZjUwYTY3XkEyXkFqcGdeQXVyNTQzOTg1MDM%2540._V1_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTcgIcyCN7VzqU4Si6KDm2BI0SI5HExgUzcqI-7fj6tgK_b-GuuYbV2PE6xLx9eUcjargqJLuLyqBFFPhOX55gZWxCbpU2bDmcWhome-loNAUYtbETirDcWmYMJQGJKf70Ndb9/s400/MV5BN2QzYmQ3OTMtZDc3Mi00OTI0LWExNDctOWZkN2Q0ZjUwYTY3XkEyXkFqcGdeQXVyNTQzOTg1MDM%2540._V1_.jpg" width="400" /></a></div>
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Chaque année, le Festival de Cannes sert de révélateur de l'état du cinéma mondial. La manifestation cannoise a le grand mérite de réunir tous ceux qui constituent la planète cinéma : les professionnels, les médias du monde entier, les inconditionnels (dits aussi cinéphiles), et en arrière-plan le grand public (non invité mais autorisé à suivre la montée des marches au JT d'un oeil distrait).</div>
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Si les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément, ce sont les éditions qui déclenchent un scandale qui marquent le plus les esprits. Tout le monde se souvient de la présentation à Cannes de <i>l'Avventura</i> en 1960 (Michelangelo Antonioni), de <i>La Grande bouffe</i> (Marco Ferreri, 1973), ou plus près de nous de <i>Crash</i> (David Cronenberg, 1996) ou <i>Antichrist</i> (Lars Von Trier, 2009).</div>
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En 2017, la Festival de Cannes aura réussi à renouer avec cette tradition, qui pour le coup a plutôt pris la forme d'une polémique. "Rien de tel pour attirer le chaland et faire de la publicité gratuite", pourrait-on dire, à la différence près que cette fois-ci les distributeurs de films et les exploitants de salles de cinéma se seraient bien passés de la frayeur qui leur a été causée.</div>
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A l'origine de tous ces tourments, deux films sélectionnés en compétition officielle : <i>The Meyerowitz Stories,</i> de Noah Baumbach, et surtout <i>Okja, </i>le nouvel opus du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho. Deux films portant l'étiquette (infamante pour certains) du spécialiste mondial de la SVOD : Netflix.</div>
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Quand Thierry Frémaux, le sélectionneur en chef du premier festival mondial, a placé en sélection officielle ces deux films, il ne se doutait pas qu'il ouvrait la boîte de Pandore. <a href="https://www.cine-asie.fr/2017/04/14/okja-selectionne-cannes-film-sera-t-il-disponible-salle-france/" target="_blank">Selon ses déclarations</a>, au moment de faire son choix, il avait encore espoir de voir ces films sortir en salles, mais face au refus de Netflix et étant donné la réglementation contraignante en vigueur en France (un délai de trente-six mois entre la sortie en salles et la diffusion sur une plate-forme de streaming de type SVOD), le sélectionneur s'est retrouvé coincé (au point d'amender le règlement du festival pour éviter tout blocage de la sorte à l'avenir).</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP2e_EemFANyzm6EdqeVXUNZ18BKKMDkDu2nuQBpgtSc_YqcGslV27Ammnmb0JpYnTp4zpVP6sCUqFIWr_y2UQrPYmEqWZhc5M6Fu1bEhKIdTpu00Y1GpnLMXGKF5A_IcDpk0R/s1600/MV5BYWJiYzI5NDEtODI3ZS00NDBmLWIwYzAtODIxNTQxNjUwZmI4XkEyXkFqcGdeQXVyNjEwNTM2Mzc%2540._V1_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br class="Apple-interchange-newline" /><img border="0" data-original-height="788" data-original-width="1256" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP2e_EemFANyzm6EdqeVXUNZ18BKKMDkDu2nuQBpgtSc_YqcGslV27Ammnmb0JpYnTp4zpVP6sCUqFIWr_y2UQrPYmEqWZhc5M6Fu1bEhKIdTpu00Y1GpnLMXGKF5A_IcDpk0R/s320/MV5BYWJiYzI5NDEtODI3ZS00NDBmLWIwYzAtODIxNTQxNjUwZmI4XkEyXkFqcGdeQXVyNjEwNTM2Mzc%2540._V1_.jpg" width="320" /></a></div>
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<i>Le cochon géant Okja tombe d'un camion avec Mija à sa suite.</i></div>
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Trop tard, le mal était fait. <i>Okja </i>est reparti de Cannes bredouille (le moindre prix aurait été très mal venu dans le contexte), le film est "sorti" sur Netflix le jour prévu (28 juin), et les rares exploitants courageux qui avaient prévu de projeter le film dans leurs salles se sont rétractés (en dehors de quelques séances dans le cadre du festival SoFilm, et du Méliès à Montreuil, dont le directeur artistique Stéphane Goudet a courageusement maintenu l'unique séance gratuite). Au final, le film a en grande partie raté son public, Netflix a sauvegardé son modèle économique, et les exploitants ont préservé leur gagne-pain grâce à la fameuse chronologie des médias à laquelle ils sont si attachés. Mais combien de temps cette situation pourra-t-elle durer ?</div>
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La stratégie des exploitants (dont la survie est liée à l'exclusivité des films qu'ils projettent) va dans le même sens que celle des distributeurs indépendants, comme le déclare <a href="http://www.telerama.fr/cinema/dix-solutions-simples-pour-aider-le-cinema-en-salle-par-jean-labadie,160232.php" target="_blank">Jean Labadie, dirigeant de la société Le Pacte</a>. Tous pensent haut et fort que le cinéma se découvre d'abord sur un grand écran, et ils n'ont pas forcément tort. Tant que les films seront produits pour les salles de cinéma, les voir sur un écran de télévision ou pire sur une tablette ou un ordinateur ne rend pas justice au travail des créateurs. D'ailleurs, Bong Joon-ho l'a lui même déclaré au quotidien <i>Le Monde</i> : <i>"Le meilleur moyen de voir un film, c'est sur un grand écran."</i> Avant d'ajouter : <i>"Mais pour ça, il faut avoir les moyens de le faire."</i></div>
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Certains ne manquent pas de brandir l'argument du piratage, dont le cinéma serait victime, et si le phénomène a participé à la chute de fréquentation des salles obscures dans certains pays (comme en Espagne, qui comptait 127 millions de spectateurs en 2005 contre 78 millions en 2013), il n'empêche pas des exploitants comme MK2 d'<a href="http://www.lepoint.fr/culture/mk2-rachete-le-plus-gros-cinema-de-madrid-et-devient-troisieme-exploitant-d-espagne-10-07-2017-2142109_3.php" target="_blank">acheter des salles</a> dans la péninsule Ibérique et d'envisager une expansion européenne. Signe de la vitalité d'un secteur encore loin d'être sinistré.</div>
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<i>La complicité entre Mija et Okja, le coeur du film.</i><br />
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Pour l'instant, le grand gagnant de cette histoire reste Netflix qui a désormais trouvé la formule magique pour étendre son emprise mondiale : "des contenus locaux pour une audience globale". Un article récent du site <a href="http://www.thewrap.com/okja-helped-netflix-corral-new-south-korean-subscribers/" target="_blank">TheWrap</a> indique que le succès d'<i>Okja</i> a permis à la plate-forme d'augmenter sensiblement le nombre de ses abonnés en Corée du Sud. Nul doute qu'une histoire ancrée dans l'imaginaire asiatique, truffée de références au cinéma asiatique en général (et japonais en particulier, n'est-ce-pas <i>Totoro</i> ?!), plaira à un public international, avide désormais de <i>manga</i> et autres <i>anime</i>. Certes, le but est de rapporter toujours plus d'argent, mais la méthode Netflix est plus subtile.</div>
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Face à l'uniformisation du cinéma commercial hollywoodien, dont la force de frappe ne suffit pas toujours à générer des recettes mirobolantes dans le monde entier, l'industrie du cinéma a également senti le vent tourner. Mais quand Hollywood se contente d'inclure des acteurs asiatiques dans ses blockbusters à super-héros pour faciliter la pénétration du marché (en Chine notamment), Netflix va plus loin et permet à l'un des cinéastes les plus passionnants du moment de donner vie au film de ses rêves. Une carte blanche (et un droit sur le <i>final cut</i>) dont le réalisateur n'a pas manqué d'user en toute liberté : son film contient un fort message anti-establishment et pro-animaliste. N'y voit-on pas une Tilda Swinton en double dirigeante ridicule d'une firme calquée sur Monsanto ? Et des militants véganes faisant partie de l'ALF (Animal Liberation Front), une milice créée en 1979 en Grande-Bretagne dont le but est d'abolir tout forme d'exploitation animale et dont les actions ont parfois été taxées d'éco-terrorisme ?</div>
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Et si Netflix (et d'autres acteurs comme Amazon) continuent de rendre service aux cinéastes en leur donnant des moyens qu'ils ne trouvent plus ailleurs, ne serait-il pas logique de les en féliciter en leur donnant le droit de montrer leurs films dans de meilleures conditions ? Cette politique va-t-elle faire réagir les grands studios en leur donnant envie de renouer avec des films plus adultes et plus intelligents ? On peut toujours rêver.</div>
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Alors, de quoi l'avenir sera-t-il fait ? Difficile d'y répondre aujourd'hui. Alors autant exprimer des voeux : ne pourrait-on faire évoluer la législation pour aller vers une plus grande complémentarité entre salles de cinéma et petit écran ? Il est grand temps d'encourager les jeunes générations à découvrir leur patrimoine cinéphilique en s'adaptant justement à leur façon de consommer les images. Sans doute est-il possible de trouver un compromis pour rendre la culture plus accessible tout en préservant le pré carré des salles de cinéma. C'est dans cette direction que souhaite aller le sus-cité Stéphane Goudet dans une <a href="http://www.telerama.fr/cinema/stephane-goudet-on-peut-parfois-ouvrir-les-salles-aux-films-et-series-produites-par-la-tele-quand-cela-fait-sens,160815.php#xtor=EPR-164-[newsletter_trasoiree]-20170718" target="_blank">tribune à lire sur le site de Télérama</a>.<br />
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Ne pourrait-on imaginer de découvrir en salles des oeuvres conçues pour le petit écran (comme ce fut déjà le cas en de rares occasions) ? Déguster les nouvelles saisons de <i>Top of the lake</i> (Jane Campion) ou de <i>Twin Peaks</i> (David Lynch) sur écran géant, avec toute une communauté de fans, cela ouvrirait des perspectives inédites ! Et permettrait de briser l'isolement de l'expérience télé.</div>
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En attendant, ceux qui aiment le cinéma n'ont jamais eu autant de façons de l'apprécier que de nos jours. Alors que les fans du grand Bong Joon-ho se réjouissent. Ils peuvent dès à présent regarder <i>Okja</i> dans leur salon, se délecter de l'excellent <i>Memories of murder,</i> repris en salles, et revoir <i>The Host </i>ou <i>Mother</i> en DVD ou SVOD. Enjoy !!</div>
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Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-45570727268472731452017-07-09T22:02:00.001+02:002017-07-19T18:33:48.264+02:00Voyage of Time : l'odyssée selon Malick<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmvC7Ssm3RWcKLzsg11sPRydSMjc4rWsOBDZGy_9iuXJ1osKhUq0U-XgHXEcHDdG7tJIVpznPUfOxWUftTSVN7hj1snWuNZcBmfG3DOnZJWEpYxBAZooVL1ROQ69wYNsrea_jG/s1600/voyage-of-time-trailer-malick-images-20-600x322.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="322" data-original-width="600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmvC7Ssm3RWcKLzsg11sPRydSMjc4rWsOBDZGy_9iuXJ1osKhUq0U-XgHXEcHDdG7tJIVpznPUfOxWUftTSVN7hj1snWuNZcBmfG3DOnZJWEpYxBAZooVL1ROQ69wYNsrea_jG/s400/voyage-of-time-trailer-malick-images-20-600x322.png" width="400" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSU5qlw-1721pv2mdvq-eq4K5HV1KsT8i-m4p8qt8CPiyLNIwIXyiLOIMY8EZ-Mc5abAWKOTjArPK_7Yk0GD_Glzkw_QGJAu3dNpWd_mo1SIXnAYQzSqXOzPgmSuY_D_iK1fn1/s1600/Capture+d%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran+2017-07-09+a%25CC%2580+21.03.37.png" imageanchor="1"><img border="0" height="221" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSU5qlw-1721pv2mdvq-eq4K5HV1KsT8i-m4p8qt8CPiyLNIwIXyiLOIMY8EZ-Mc5abAWKOTjArPK_7Yk0GD_Glzkw_QGJAu3dNpWd_mo1SIXnAYQzSqXOzPgmSuY_D_iK1fn1/s400/Capture+d%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran+2017-07-09+a%25CC%2580+21.03.37.png" width="400" /></a></div>
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Remarqué pour sa rareté à une époque, par son omniprésence aujourd'hui, Terrence Malick fait partie des derniers cinéastes vivants capables de créer l'événement avec des projets originaux et ambitieux.</div>
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Malgré ce qu'en pensent d'aucuns, pour qui la dernière période du cinéaste n'est pas digne de ce qui l'a précédée, la sortie d'un nouveau film de Terrence Malick est toujours un événement. Radical par ses choix, rare dans ses apparitions et prises de parole, le cinéaste américain âgé de 73 ans nous donne cette année deux nouveaux exemples de son effervescence créatrice.</div>
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Terrence Malick sera présent sur nos écrans en 2017 avec deux films différents, comme si le temps lui était compté, comme s'il fallait à tout prix mener à bien les projets en cours et éviter les regrets. Alors que <i>Song to Song,</i> filmé en partie au festival de musique d'Austin en 2012 – sur les terres du cinéaste – sort le 12 juillet, un documentaire au long cours a fait l'objet de projections uniques en France depuis le 4 mai.</div>
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<i>Voyage of Time : Life's Journey, </i>ode à la vie et à l'univers, aura obsédé le cinéaste pendant une quarantaine d'années. Son arrivée sur nos écrans (certes en sortie limitée et sans la version IMAX) représente donc une sorte de miracle, tant cette oeuvre restera sans doute comme une tentative unique et presque suicidaire dans l'histoire du cinéma.</div>
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Il faut en effet une bonne dose de confiance en soi pour aborder dans le format d'un long-métrage d'une heure trente rien de moins que la création de l'univers, l'apparition de la vie sur Terre, la relation entre l'homme et la nature, et l'avenir de notre espèce ! Depuis les années 80, d'autres cinéastes ont tenté à leur manière d'aborder ces thématiques. Que ce soit la magnifique trilogie de Godfrey Reggio (<i>Koyaanisqatsi, Powaqqatsi, Naqoyqasti</i>) ou le travail de son ancien directeur photo Ron Fricke (<i>Baraka</i> et <i>Samsara</i>), nombreuses ont été les tentatives d'utiliser les possibilités du médium cinématographique pour y parvenir.</div>
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Avec ce nouveau film, Terrence Malick place d'emblée la barre très haut. Jadis professeur de philosophie, ayant suivi des études d'astronomie et de biologie, le cinéaste a rencontré des professeurs et des chercheurs dans les domaines de la physique et de l'anthropologie pour élaborer son projet. Pour raconter à sa manière l'histoire de l'univers, en brisant les codes habituels de la narration associés à ce type de sujet, Malick a choisi en toute simplicité de montrer la beauté qui réside en toute chose. L'existence des nébuleuses, des vagues de lave, des tempêtes de météorites, la division cellulaire, la transformation des espèces, l'évolution des formes de vie : un point commun sous-tend cet ensemble, une extraordinaire beauté, une soif de vie.</div>
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Pour un artiste comme Malick, comme pour un peintre ou un musicien, le but est de faire affleurer la beauté qu'il perçoit. Le cinéaste a donc fait appel à toute la palette de son art : prises de vues réelles, images de synthèse, expérimentations graphiques, images "volées" au camescope... Cette hétérogénéité est à la base même du film, et c'est ce qui lui donne sa richesse.</div>
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Un des outils à la disposition du cinéaste est la voix off. Malick l'a toujours utilisée à sa manière, sans chercher une adéquation systématique entre l'image et le commentaire. Dans <i>Voyage of Time,</i> la voix de Cate Blanchett nous prend à témoin, nous embarque dans un monologue adressé à la création, à Mère nature, ou à un Dieu irrémédiablement absent. Quelle meilleure façon d'aborder ces questions existentielles que par le biais d'une forme poétique qui nous pousse à nous interroger sur le sens de notre vie ?<br />
<br />
La force du film réside aussi dans le fait qu'il ne fait pas de choix entre la beauté des images, la poésie qui s'en dégage, et la rigueur scientifique qui a caractérisé sa production. Malick a notamment fait appel à Andrew Knoll, professeur d'histoire naturelle à Harvard, consultant pour la NASA, et auteur de plusieurs ouvrages sur l'évolution de la vie sur Terre. Son rôle a été de faire en sorte qu'une chronologie de l'évolution de la vie, d'une grande précision scientifique, sous-tende les images du film.<br />
<br />
En alternant des scènes contemporaines et l'évolution de l'histoire de l'univers, Malick suggère le fait que nous sommes le résultat d'une longue séquence qui nous dépasse totalement, mais qu'en même temps, nous sommes le résultat de nos choix au quotidien. La façon dont l'héréditaire, le hasard, et la force de notre détermination se mélangent pour aboutir à ce que nous sommes est parfaitement suggéré par la mise en scène. Un constat qui tendrait d'ailleurs à battre en brèche l'existentialisme tel que théorisé par Sartre pour qui chaque personne est maîtresse de ses actes.<br />
<br />
A part dans l'oeuvre de Malick et en même temps dans son prolongement logique – <i>Tree of Life </i>contenait déjà une séquence stupéfiante montrant un dinosaure – <i>Voyage of Time</i> est sans doute le film le plus kubrickien de son auteur. Les points communs entre les deux cinéastes ne manquent pas. Tous les deux savants, exigeants au plus haut point sur la véracité des mondes auxquels ils donnent vie (sans parler d'une allergie commune aux affres de la vie médiatique), Malick et Kubrick ont chacun eu des ambitions philosophiques. Avec <i>2001, A Space Odyssey,</i> Kubrick questionnait la nature de l'Homme alors qu'il découvre son destin en maniant un simple bout de bois. Malick, dans son "documentaire", montre aussi des femmes et hommes préhistoriques. Dans une séquence saisissante, l'un d'entre eux regarde son reflet dans un cours d'eau et plonge ainsi son regard dans celui du spectateur. Serait-ce le moment où il acquiert une conscience de soi qui lui faisait jusque-là défaut ? Quelles questions l'assaillent-ils alors qu'il voit peut-être pour la première fois la forme de son propre visage, l'expression de son regard ? Comme chez Kubrick, l'évolution passe par la réalisation d'une capacité, la découverte d'une forme de puissance.<br />
<br />
Pour les deux cinéastes, poser des questions est plus important que d'imposer des réponses. Chacun montre l'Homme dans sa grande complexité, sa bêtise, sa grandeur, ses limites, et ses rêves. Mais chez Malick existe sans doute une nostalgie pour une certaine forme d'innocence, comme si le fait de perdre le pouvoir de s'étonner de la beauté du monde était criminel.<br />
<br />
Dans <i>Voyage of Time</i> transparaît cette confiance envers le lien qui nous retient au monde, l'émerveillement que l'auteur ressent face à la beauté sans limite de notre univers. L'émotion qui se dégage de cette expérience est d'autant plus forte que nous spectateurs sommes devenus acteurs dans le processus. Là réside l'essence du film, dans le consentement tacite que le cinéaste propose à ceux qui auront eu la chance de s'embarquer avec lui dans un voyage au-delà du temps et de l'espace, et si près de nous pourtant.</div>
Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-77354984450690812112014-06-15T11:24:00.001+02:002017-07-19T17:07:28.084+02:002001 : difficile odyssée à la Cinémathèque<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg33baLwT_knn3OF-TJ9cfJhfV9lTNXvzfqFbr5WMHkMXvDSYPnd-IRn9jF_Vc-pKiJPew5yK7pNlUXDulxOW_rToo0yQu-c3PThWUG_mcknRsJsTJlf0H0SMoBynkEAhvPbz48/s1600/monoli10.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="252" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg33baLwT_knn3OF-TJ9cfJhfV9lTNXvzfqFbr5WMHkMXvDSYPnd-IRn9jF_Vc-pKiJPew5yK7pNlUXDulxOW_rToo0yQu-c3PThWUG_mcknRsJsTJlf0H0SMoBynkEAhvPbz48/s400/monoli10.jpg" width="400" /></a></div>
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Nul doute que Stanley Kubrick aurait eu quelques sueurs froides s'il avait assisté à la projection de son film <i>2001, A Space Odyssey, </i>samedi soir à la Cinémathèque Française. Le chef d'oeuvre de la science-fiction, sorti en 1968, était projeté dans le cadre d'un hommage au (presque) défunt format 70 mm, le plus prestigieux de tous les formats analogiques, qui connut son heure de gloire dans les années 50/60.<br />
<br />
Malgré la beauté des images du film - la modernité des effets spéciaux de <i>2001</i> n'a toujours pas été surpassée (dixit l'enthousiaste Nicolas Saada qui faisait partie des spectateurs) - et la joie d'assister à une projection dans un format devenu rare sur nos écrans, force est de constater que le plaisir a été un peu gâché. Tout d'abord, l'état de la copie trahissait son âge et si l'image était plutôt correcte, un problème de son ajouta un effet de "battement de coeur" à un petit tiers du film. Mais le plus gênant concernait les conditions de projection et force est de constater que les projectionnistes de la Cinémathèque n'ont pas été à la hauteur de leur excellente réputation : le son était trop fort (on se serait cru chez UGC, c'est dire), et deux décadrages (suite à des passages de sections de pellicule) ont affecté l'image et gâché la séquence de l'arrivée sur Jupiter après le fameux passage dans la Porte des Etoiles.<br />
<br />
D'aucuns diront que ce sont des pinaillages, pourtant la comparaison avec d'autres projections du film, notamment en 2001 au (pour l'instant toujours fermé) Gaumont Grand Ecran Italie, sont en défaveur de celle d'hier soir. On pourrait aussi argumenter que ces problèmes liés à la projection d'un film à un format par essence fragile font partie de l'expérience analogique. Il est vrai que nos yeux dorénavant habitués à la "perfection" des projections numériques s'accoutument mal des imperfections du 70 mm, même quand celui-ci créé comme nous l'avons vu hier soir d'incroyables effets involontaires (tâches, rayures, sons additionnels, manque de netteté). L'impression générale était d'assister à un spectacle vivant, la projection en 70 mm accentuant la chaleur, le côté pulsatif du cinéma (en opposition avec la froideur numérique du 2K ou du 4K, bientôt du 8K).<br />
<br />
Film fondateur de la science-fiction moderne, objet de vénération ou de détestation, bloc de mystère (à l'image du fameux monolithe), <i>2001, A Space Odyssey</i> garde quarante-six ans après sa sortie toute sa force et son irréductible poésie. Quel film dans l'histoire du cinéma a suscité plus d'exégèses, de livres, de projets éditoriaux, d'interrogations, de curiosité ? On prolongera à profit la vision de <i>2001</i> par la lecture du roman d'Arthur C. Clarke, écrit en même temps que le tournage du film, et publié quelques mois après sa sortie. De nombreuses différences apparaissent entre les deux oeuvres et prolongent la sensation d'une oeuvre unique et protéiforme conçue à quatre mains par deux génies (le mot n'est pas trop fort). Ceux en quête d'une explication pourront y trouver des détails que le film omet, même si le roman garde également sa part de mystère, notamment dans son dernier chapitre. Les suites écrites plus tard par Clarke prolongent le plaisir et la réflexion sur la rencontre avec une civilisation extra-terrestre et le film de Peter Hyams, <i>2010 </i>(1984), suscite de nouvelles interrogations et reste honnête même s'il n'atteint évidemment pas les cimes du film de Kubrick.<br />
<br />
Pour conclure, disons que si l'enthousiasme des deux auteurs concernant le futur de l'exploration spatiale les a menés à inventer des mondes qui sont très loin d'être devenus des réalités (notamment en ce qui concerne une hypothétique base spatiale sur la Lune), leur vision d'une époque où les voyages spatiaux deviendraient possible n'est plus très loin de se réaliser. Après l'Agence spatiale fédérale russe, la société Virgin Galactic de Richard Branson s'apprête à envoyer de richissimes humains dans l'espace pour des vols de 3 à 4 minutes en apesanteur, à une altitude de 100 kilomètres. Merci qui ?<br />
<br />
Notons également la sortie prochaine chez Taschen d'un <a href="http://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/film/all/03109/facts.the_making_of_stanley_kubricks_2oo1_a_space_odyssey.htm" target="_blank">livre monumental </a>(et donc dispendieux) sur le film non moins monumental de Kubrick/Clarke. La folle aventure de <i>2001, A Space Odyssey</i> n'a pas fini d'intriguer.<br />
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<br />Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-428369845430324632014-02-06T20:23:00.001+01:002014-02-06T20:38:28.569+01:00Ennio Morricone triomphe à Paris<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPAbG7UT58Q_bPHbgOgBAAaFSqaY3mIj7t-6v3u6wjOao94RLxj-rKjevcIddUjJOfKbsCoceMGoMOFdaUWv0TvEGJR7rZzmxXQfozYxVJY0bVNBzsJBtbOD2ks5bo40Tw0h31/s1600/Morricone_Bercy_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPAbG7UT58Q_bPHbgOgBAAaFSqaY3mIj7t-6v3u6wjOao94RLxj-rKjevcIddUjJOfKbsCoceMGoMOFdaUWv0TvEGJR7rZzmxXQfozYxVJY0bVNBzsJBtbOD2ks5bo40Tw0h31/s1600/Morricone_Bercy_1.jpg" height="246" width="320" /></a></div>
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De retour chez nous après plus de sept années d'absence (son dernier concert en France remonte à octobre 2006 à Auxerre), le maestro italien de la musique de film Ennio Morricone se produisait à Paris Bercy mardi 04 février 2014 pour une soirée unique. Complet, le concert était certainement une des dernières occasions de voir le musicien et chef d'orchestre en action, ce qui n'a pas manqué d'attirer les foules (la salle a une capacité d'accueil de 17.000 personnes).<br />
Si l'enceinte de Bercy est plus à même d'accueillir des événements sportifs ou des groupes de métal, de rock ou de variété, la présence d'un orchestre symphonique (en l'occurrence le Budapest Modern Art Orchestra) et d'un choeur lyrique (le Choeur Kodaly) dans l'enceinte énorme de ce qui ressemble plus à un stade couvert qu'à une salle de concert classique n'avait pourtant rien d'incongru. Sans rentrer dans des considérations trop poussées en termes d'acoustique, il faut avouer que le son amplifié des instruments à cordes et des cuivres était correct et que la palette sonore des oeuvres morriconiennes était respectée. L'orchestre était d'un bon niveau, mis à mal par moment par la comparaison des morceaux joués avec les originaux. En guise de hors-d'oeuvre, un documentaire consacré au maestro était projeté dans lequel il était interviewé et revenait en détails sur sa méthode de composition et sur sa carrière (ainsi que sur son fils). D'une durée beaucoup trop longue, la projection de ce film n'a pas manqué d'exaspérer le public, qui a marqué son impatience en sifflant.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL3ZjJqdys_M_mnNczXWBCZv_WlqfSwqSbahEOWTnGU50tfhXL0CGs8QbqrpAXi5WsIZCl_HbXk5FXLQ-DfqijOmnHFeXDkWsnuqO4OOgI-6hH_pfgM_iItky9Azx0f3mRA1q5/s1600/Morricone_Bercy_4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL3ZjJqdys_M_mnNczXWBCZv_WlqfSwqSbahEOWTnGU50tfhXL0CGs8QbqrpAXi5WsIZCl_HbXk5FXLQ-DfqijOmnHFeXDkWsnuqO4OOgI-6hH_pfgM_iItky9Azx0f3mRA1q5/s1600/Morricone_Bercy_4.jpg" height="209" width="320" /></a></div>
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Enfin, Ennio Morricone est monté sur scène et une salve énorme d'applaudissements l'accueillait. Sans plus de manières (il n'adressera la parole au public à aucun moment), il a ouvert ses grandes partitions et a entamé le concert avec ce qui était annoncé sur les panneaux latéraux comme le thème des <i>Intouchables</i> (1968) mais qui était le thème principal des <i>Incorruptibles</i> (<i>The Untouchables,</i> 1987). On pardonnera ces erreurs de crédits qui se répéteront tout au long de la soirée, et qui étaient reprises dans le programme. L'entrée en matière est majestueuse et donne le ton d'un concert qui va faire la part belle au Morricone lyrique et ample (le côté le plus spectaculaire de son oeuvre), mais qui donnera aussi un aperçu de son côté plus dissonant et expérimental.<br />
Sans s'interrompre, l'orchestre enchaînait avec le magnifique "Thème de Deborah", extrait d'<i>Il était une fois en Amérique</i> (1984). <i>La Légende du pianiste sur l'océan</i> (1998) clôturait en beauté la première séquence du concert.<br />
La suivante s'ouvrait sur l'ostinato au piano d'un obscur film italien de 1969 (<i>H2S</i>). Le morceau suivant a fait glousser de plaisir la foule (<i>Le Clan des siciliens,</i> 1969) avec ses deux thèmes enchaînés l'un à l'autre en une sorte de miracle mélodique toujours étonnant. Encore un thème ample et lyrique avec <i>Love Circle</i> (1969), puis une incursion d'autres instruments (batterie et clavier électronique) pour le thème d'un autre film tiré des oubliettes <i>Maddalena</i> (1971).<br />
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Après ces morceaux peu connus dans nos contrées, mais qui soutenaient pourtant très bien la comparaison avec les "grandes oeuvres", la pièce de résistance arrivait, au grand plaisir du public. L'hommage à Sergio Leone constituait sans nul doute la raison de la venue d'une majorité des fans français présents ce soir-là. Intitulée pompeusement "Mythe et modernité dans le cinéma de Sergio Leone", la séquence a vu l'entrée sur scène de la soprano Susanna Rigacci dont la voix et le souffle n'ont pas fait oublier la grande Edda del'Orso, mais ont fait illusion le temps d'égrener les classiques extraits du <i>Bon, la brute et le truand</i> (1966), à <i>Il était une fois la révolution</i> (1971) et <i>Il était une fois dans l'ouest</i> (1968). Après avoir atteint un premier pic dans l'applaudimètre, le compositeur toujours aussi peu chaleureux s'est éclipsé rapidement pour un entracte de vingt minutes.<br />
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En grande partie conforme à sa tournée de 2006, et aux autres nombreuses tournées du compositeur (qui doit être le musicien de musique de film qui <a href="http://www.enniomorricone.it/uk/concerts.htm" target="_blank">joue le plus dans le monde entier</a>), la set-list a donné un aperçu certes très superficiel de son oeuvre pléthorique (plus de <a href="http://www.imdb.com/name/nm0001553/?ref_=nv_sr_1" target="_blank">500 crédits sur IMDB</a>). Les extraits étaient pourtant choisis avec goût et dénotaient l'exigence de l'homme, toujours soucieux d'allier popularité et engagement artistique, de faire coincider le plaisir, l'émotion avec le goût de la recherche sonore.<br />
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Le fameux thème "Chi Mai", extrait du <i>Professionnel</i> (1981) ouvrait avec ses violons lancinants la seconde partie, juste avant un extrait du mélancolique <i>Cinéma Paradiso</i> (1988). Les deux dernières séquences, Cinéma Social et Cinéma Lyrique Tragico Epique, ont mis également l'accent sur des oeuvres méconnues et des grands classiques. On notera dans la première la très belle partition du film de Brian De Palma, <i>Casualties of War</i> (1989), consacré à la guerre du Vietnam. Ainsi qu'une version endiablée du thème "Abolisson" du film complètement oublié de Gillo Pontecorvo <i>Queimada</i> (1969), qui a permis au choeur de montrer toute l'étendue de son talent.<br />
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Enfin, avec des extraits du <i>Désert des Tartares</i> (1976), et de <i>Mission</i> (1986), dont le thème grandiose a constitué l'apothéose de la soirée, Morricone a fait trembler le public, dont les acclamations enfiévrées et la standing-ovation ont fait revenir le maître pour trois reprises, dont une version de la mythique chanson "Here's to you", interprétée à l'origine en 1971 par Joan Baez dans le film <i>Sacco et Vanzetti</i>.<br />
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A bientôt 86 ans, Ennio Morricone continue de tourner dans le monde entier (il sera aux Etats-Unis en mars pour deux concerts exceptionnels, un à New York, l'autre à Los Angeles). Et continue de composer, plus pour le petit que pour le grand écran ces dernières années. Selon la presse, il aurait récemment cédé aux pressions de son épouse et composé une messe. Nul doute que ce génial compositeur, et grand travailleur devant l'Eternel, n'est pas prêt à rendre son tablier.<br />
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PS : ceux qui ont raté le passage du maestro à Paris peuvent se rattraper (un peu) en visionnant sur YouTube les nombreux extraits filmés avidement par les fans.<br />
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<br />Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-57588269612251587772013-10-25T18:03:00.000+02:002013-10-27T20:45:04.908+01:00Gravity : dans l'espace, personne ne vous entend crier<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdkH6tj6Sj0gXb_2BSZHqKva0iuZapEbz8TKKsLksf4gluG7ZHX9NyuwsgPZFXx2TeEYlyTYmFs43GxBtyxqyC4J3XGy2lBTREXQ2J17oelSq21G3bExXv1MbkCUNokkMkxgz9/s1600/Dolby_Atmos.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdkH6tj6Sj0gXb_2BSZHqKva0iuZapEbz8TKKsLksf4gluG7ZHX9NyuwsgPZFXx2TeEYlyTYmFs43GxBtyxqyC4J3XGy2lBTREXQ2J17oelSq21G3bExXv1MbkCUNokkMkxgz9/s400/Dolby_Atmos.jpg" width="400" /></a></div>
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(Avertissement : à lire de préférence après avoir vu le film)<br />
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Là où <i>2001, l'Odyssée de l'espace</i> (1968) était une expérience physique et métaphysique, un trip, peut-être LE trip ultime, <i>Gravity</i> se place d'emblée sur une tout autre échelle. Ambitieux sur la forme, le film d'Alfonso Cuarón reste humble sur le fond en comparaison du chef-d'œuvre de Kubrick. Il se concentre sur la figure d'une femme brisée, qui n'a eu d'autre choix que de se lancer corps et âme dans son travail pour étouffer la douleur de la perte de son enfant. D'apparence modeste, l'enjeu n'en est pas moins existentiel : les incidents que rencontre le Docteur Ryan Stone lors de sa mission dans l'espace la poussent à se demander si elle a vraiment envie de continuer à se battre pour vivre. Le sort s'acharnant sur elle, découragée, désespérée, elle choisit de tourner le dos à la vie. <i>"Personne ne m'attend sur Terre, personne ne me pleurera",</i> se dit-elle. Avant de changer d'avis par le truchement habile de la narration.<br />
Ecrit par Cuarón avec son fils, enfin sur nos écrans après une gestation de quatre ans et demi, <i>Gravity</i> emprunte le chemin exactement inverse des films à grand spectacle actuels qui poussent, à grandes pelletées de dollars et moult images de synthèse, le bouchon toujours plus loin vers des prouesses super-héroïques plus invraisemblables et ineptes les unes que les autres. Avec un <i>Star Trek</i> et un <i>Superman</i> de triste mémoire (entre autres), la couvée été 2013 aura montré les limites d'un cinéma dont l'essence même se tarit au fur et à mesure que la technologie permet tout et n'importe quoi. Rien de tel dans <i>Gravity, </i>qui invente et utilise une technologie complexe au service de la narration, et dont le but premier est d'immerger le spectateur dans l'espace.<br />
Passons rapidement sur le procédé Dolby Atmos du Pathé Wepler (Paris, 18e) (photo-ci-dessus), dont les enceintes supplémentaires n'ont pas permis d'apprécier les subtilités et la puissance du mixage sonore tant le volume était trop élevé dans la salle. Visuellement, le film est simplement époustouflant. Le directeur de la photo attitré du réalisateur mexicain (et aussi de Terrence Malick) Emmanuel Lubezki a fait un travail incroyable, sachant la difficulté de simuler la lumière dans l'espace, perpétuellement changeante.<br />
Le parti pris de réalisme s'applique à chacun des éléments du film :<br />
- le scénario : il s'appuie sur un phénomène bien réel, le "syndrome de Kessler", qui désigne le fait que les satellites hors d'usage et les déchets laissés par d'anciennes missions spatiales ont engendré une quantité importante de débris risquant de provoquer un accident catastrophique. C'est le point de départ du film.<br />
- la réalisation : si Kubrick imaginait en 1968 un monde futur dans lequel les voyages spatiaux seraient monnaie courante en le rendant plausible, Cuarón dépeint une réalité actuelle et nous la donne à voir et surtout à ressentir pour la première fois. Jamais depuis <i>Avatar</i> (2009) la 3D n'avait été autant au service de la narration en nous plongeant littéralement dans l'espace aux côtés de ces deux astronautes en prise avec le manque de gravité qui donne son titre au film.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRoCY5Klca784eZAEEWqjM_OKZKugx6cv7NoCHxaIjfumH7_HAXu2YukJpD20ikYaQgZy-skbJ6DlhvtuefX7J8HX9R55l-22XPFN2nD3PyQAk05HkQwh95W_FfHZ1Urcrmww-/s1600/21039083_20130912131244315.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="171" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRoCY5Klca784eZAEEWqjM_OKZKugx6cv7NoCHxaIjfumH7_HAXu2YukJpD20ikYaQgZy-skbJ6DlhvtuefX7J8HX9R55l-22XPFN2nD3PyQAk05HkQwh95W_FfHZ1Urcrmww-/s400/21039083_20130912131244315.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
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Autre marque de fabrique du réalisateur, le plan-séquence accentue ici l'effet d'immersion, comme si nous étions piégés dans ces scaphandres, simples marionnettes dans l'espace, où chaque geste a des conséquences potentiellement mortelles.<br />
- le jeu des acteurs enfin : vecteurs d'identification qui nous font ressentir le vertige du vide et la solitude de l'astronaute, et de l'homme en général.<br />
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Si Cuarón évoque Robert Bresson et son <i>Condamné à mort s'est échappé</i> (1956) pour parler de la fin de son film, il cite aussi la théorie de l'évolution de Darwin pour décrire la sortie de l'eau du personnage féminin, s'extrayant avec peine du liquide amniotique pour retrouver la terre ferme. L'image du Docteur Ryan Stone réussissant tant bien que mal à se lever sur le sable d'une plage après un voyage qui l'aura vue lutter contre la mort pour tomber littéralement du ciel n'est pas prête de s'effacer de nos mémoires.<br />
Ceux qui prendront <i>Gravity</i> au premier degré risqueront de passer à côté d'un grand film, dont le propos est riche en métaphores et symboles. Dans la lignée des magnifiques <i>Y tu mamá también</i> (2001), <i>Harry Potter and the Prisoner of Azkaban</i> (2004), le meilleur Harry Potter, et <i>Children of Men</i> (2006), le nouveau film d'Alfonso Cuarón nous rappelle judicieusement l'une des qualités maîtresses du cinéma : faire vivre au public une expérience hors du commun, qui nous échappe dans la vie réelle. Et cela par le simple biais de l'image et du son. Mission accomplie.<br />
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NB : à la deuxième vision et suite à une discussion animée avec un ami, <i>Gravity</i> ne perd pas de sa superbe, mais révèle un peu plus quelques faiblesses qui ne manqueront pas de lui faire perdre quelques places dans mon classement annuel (mais ne l'empêcheront pas de faire le plein dans les salles, ouf !) :<br />
- la parti pris de "réalisme" n'a certainement pas été poussé à bout, tant les <a href="http://www.maxisciences.com/gravity/gravity-realiste-ou-non-les-incoherences-du-film-spatial-d-039-alfonso-cuaron_art31134.html" target="_blank">erreurs factuelles sont légion</a>, et tant l'utilisation appuyée de la musique n'a finalement que pour utilité de combler le fameux silence de l'espace,<br />
- le personnage de George Clooney n'est absolument pas développé,<br />
- les spectateurs ne sont pas dupes, la fameuse <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Suspension_consentie_de_l'incr%C3%A9dulit%C3%A9" target="_blank">"suspension consentie de l'incrédulité"</a> est trop largement dépassée par le cinéaste quand il multiplie inconsidérément les obstacles à la survie de son héroïne.<br />
<i>Gravity</i> reste une expérience visuelle et sensorielle sans précédent, c'est peut-être son unique qualité, mais c'est déjà pas mal.<br />
Bref, si un film n'a pas forcément besoin d'être véridique, on regrette la "caution scientifique" à laquelle le cinéaste et d'autres se raccrochent pour vanter les qualités du film. Le débat est ouvert. N'hésitez pas à réagir !!<br />
<br />Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-54117856494200832142013-07-04T10:53:00.003+02:002013-07-04T10:58:04.382+02:00Le joli mai : un voyage dans le temps avec Chris Marker<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitLkc2WQgOLZrlI1H022l2m-p_pLbzn7T7Guw_ywCJ3E7LjQHVzRLgbGYQ68rY9dYUzFGk-RQvmN5tdJ1fjUmCvAmH-SkkA8GrtM149b3I5wbpNJINOoKZFYXw8XAKZdwoESLz/s640/Joli_mai.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitLkc2WQgOLZrlI1H022l2m-p_pLbzn7T7Guw_ywCJ3E7LjQHVzRLgbGYQ68rY9dYUzFGk-RQvmN5tdJ1fjUmCvAmH-SkkA8GrtM149b3I5wbpNJINOoKZFYXw8XAKZdwoESLz/s320/Joli_mai.jpg" width="320" /></a></div>
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Si la musique légère et élégante de Michel Legrand vient irradier les images noir et blanc du <i>Joli mai</i>, nul besoin de ce prétexte pour se pencher ici sur ce film signé Chris Marker et Pierre Lhomme.<br />
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La récente exhumation cannoise de ce documentaire poétique, social, politique, sorti en France en 1963, a permis de rendre un hommage tardif (après celui de la <a href="http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/hommages-retrospectives/chris-marker.html" target="_blank">Cinémathèque Française</a>) à Chris Marker, décédé le 29 juillet 2012, à l'âge de 91 ans.<br />
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Film rare, indisponible en vidéo (comme la plupart des films de Chris Marker), <i>Le Joli mai</i> propose un voyage temporel, à la manière du magnifique <i>La Jetée</i> (1962). En remontant cinquante ans en arrière, la voix d'Yves Montand nous entraîne dans un portrait de Paris et de ses habitants.<br />
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Tout commence par un très beau plan de l'ombre de la tour Eiffel sur le pont d'Iena, suivi par quelques perspectives de la capitale, mais très vite, le film descend dans les rues et part à la rencontre des Parisiens. Il ne les quittera plus pendant 02h16.<br />
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A une époque où la vie des gens ordinaires ne semble plus passionner personne, il est intéressant de voir à quel point la démarche des cinéastes était pertinente. En se penchant sur les désirs et les rêves de ce jeune couple (lui soldat, elle bientôt mère au foyer), de ce marchand de costumes focalisé sur son chiffre d'affaires, de ces deux architectes idéalistes, de ce jeune arabe victime d'abus policiers, et de beaucoup d'autres, Marker et son chef opérateur Pierre Lhomme brossent un portrait intime des habitants de la capitale, au plus près de leur vie de tous les jours. En se focalisant sur le particulier, ils touchent à l'universel - la formule est connue - mais elle fonctionne ici à plein. L'aspiration au bonheur, s'occuper de ses enfants, partir en vacances, l'ambition professionnelle, autant de préoccupations profondes qui traversent le temps, bien loin de l'anecdote ou du superficiel.<br />
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Dans une note d'intention rédigée en 1961, Marker écrivait : <i>«Que repêchera-t-on de nos années à nous ? Peut-être tout autre chose que ce que nous y voyons de plus voyant.» </i>C'est exactement ce qui se passe dans <i>Le Joli mai.</i><br />
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Dans des décors de bidonvilles de banlieue ou d'immeubles haussmaniens noirs de crasse, le contexte de l'époque est agité, en pleine fin de la guerre d'Algérie. Dans un contexte de contrôle de l'information par l'Etat, les Parisiens semblent se désintéresser de la question algérienne et bottent en touche quand la caméra et le micro les sortent de l'anonymat. Le ras-le-bol vis-à-vis de la politique en général affleure à plusieurs reprises. On assiste aux manifestations suite aux événements du métro Charonne, à des mouvements sociaux. On écoute le discours d'un militant communiste, ou une discussion à bâtons rompus de trois soeurs.<br />
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Le regard est toujours juste, l'humour se mêle au drame, l'ironie laisse place à la tendresse. On n'est pas prêts d'oublier cette araignée qui se promène sur le costume de l'inventeur sans qu'il s'en aperçoive ou ces plans de chats moqueurs, l'animal fétiche de Marker.<br />
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Plus qu'un témoignage sur une époque révolue, <i>Le Joli mai</i> transcende son sujet pour constituer une mini <i>Comédie humaine,</i> où chaque sujet a la même importance et où la trivialité fait place à la vie. C'est ce regard de poète, attentif aux autres, qui faisait la particularité du cinéma de Chris Marker. Il nous manque beaucoup.<br />
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<br />Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-13883843115553001432013-04-19T19:37:00.002+02:002013-04-19T20:19:16.100+02:00Renaissance d'un joyau parisien<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnh4L2Yb_cFboeeQZmzgISxmHWv9KsGLP8zaEQ4XeKW3W7laicCYu2dqrrKy7kfQQrgs3xQpP1lhPgsAm_dZq9u31JYTKMQ-Tk2_L8-1rCZ62eYxCsP-OBxuOZIiOyTUgrHCBK/s1600/Louxor_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnh4L2Yb_cFboeeQZmzgISxmHWv9KsGLP8zaEQ4XeKW3W7laicCYu2dqrrKy7kfQQrgs3xQpP1lhPgsAm_dZq9u31JYTKMQ-Tk2_L8-1rCZ62eYxCsP-OBxuOZIiOyTUgrHCBK/s1600/Louxor_1.jpg" /></span></a></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="line-height: 21px; text-align: -webkit-auto;">Edifié en 1981, fermé depuis 1983, le <a href="http://www.franceinter.fr/dossier-le-nouveau-louxor" target="_blank">Louxor</a> a enfin retrouvé son lustre d'antan. Au pied du métro Barbès-</span><span style="line-height: 21px; text-align: -webkit-auto;">Rochechouart, à cheval entre les 9e, 10e et le 18e arrondissements de Paris, ce magnifique cinéma a réouvert ses portes au grand public le jeudi 18 avril 2013. </span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="line-height: 21px; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="line-height: 21px; text-align: -webkit-auto;">D'inspiration art déco néo-égyptien, comme c'éta</span><span style="line-height: 21px; text-align: -webkit-auto;">it la mode à l'époque, le Louxor n'etait peut-être pas le premier de son genre, mais il prouve aujourd'hui qu'il est bien l'un des plus beaux. A comparer, le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Grauman's_Egyptian_Theatre" target="_blank">Grauman's Egyptian Theater </a>est certes plus spectaculaire, mais n'a pas le même charme. Grâce à la mairie de Paris et à d'opiniâtres associations de riverains, le Louxor a fait l'objet d'une restauration très soignée, et a même récupéré pour l'occasion deux salles supplémentaires, aux capacités plus réduites, mais pleines de charmes.</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOTnOWfTy01au9P4QrgnK42rmAeeuxLm9wcfGF6gT510rjr3Fh-xiLFQo_g5p_riBBoyaf_CUNAAmcRATpIF3Jr3HlnYNqZMjlY9WW2LONC2b2BMGrrSTN0LSKE-_DOdjstv86/s1600/Louxor_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOTnOWfTy01au9P4QrgnK42rmAeeuxLm9wcfGF6gT510rjr3Fh-xiLFQo_g5p_riBBoyaf_CUNAAmcRATpIF3Jr3HlnYNqZMjlY9WW2LONC2b2BMGrrSTN0LSKE-_DOdjstv86/s1600/Louxor_2.jpg" /></span></a></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La salle principale est composée d'un verrière et de deux balcons. Un écran large, conforme aux attentes des spectateurs modernes, vient se poser devant le petit écran qu'on devine conforme à celui d'origine. Les frises et les sculptures murales ont retrouvé d'éclatantes couleurs, et les curieux ne manquent pas d'admirer l'élégance de ce temple du cinéma qui va se consacrer à la diffusion d'oeuvres d'art et essai, et cela sans publicité !</span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Jeudi 18h30. <a href="http://www.youtube.com/watch?v=Za3dgLMGYRQ&feature=youtu.be" target="_blank">Je me fraye un chemin</a> jusqu'au troisième étage. Une petite terrasse permet de siroter une bière en regardant passer ce métro dans lequel j'ai passé tant d'années à me demander pourquoi ce cinéma était fermé et quand est-ce qu'il allait réouvrir.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le rêve est maintenant exaucé. C'est un petit miracle, qui ne risque pas de se produire pour le fameux Gaumont Palace, à quelques stations de là, bel et bien porté disparu lui.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais l'heure de la séance approche, je choisis de me faufiler jusqu'à l'orchestre, le premier étage étant complet. Les lumières s'éteignent, c'est presque dommage ! Mais nous sommes là pour voir un film, et pas n'importe lequel : <i>The Grandmaster,</i> le nouvel opus de Wong Kar-Wai.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhww75UiXwcIfNBDDeqLmpaZg4oekbfWIWtJxmqFThvYVUKLtDYyQoH7eZqg6mR9COZ4Xi5mic04S2qDvroJXhNFRMcaX0KafDC7YJqt8aXG7Vhs4UbLVEco8DM8tPbqGW6AFOc/s1600/Louxor_3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhww75UiXwcIfNBDDeqLmpaZg4oekbfWIWtJxmqFThvYVUKLtDYyQoH7eZqg6mR9COZ4Xi5mic04S2qDvroJXhNFRMcaX0KafDC7YJqt8aXG7Vhs4UbLVEco8DM8tPbqGW6AFOc/s1600/Louxor_3.jpg" /></span></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Voir un film chinois consacré au kung-fu dans une salle d'inspiration égyptienne, voilà qui est curieux. Surtout quand on sait qu'il s'agit probablement du dernier film tourné avec la pellicule Fujifilm. La société japonaise a prévenu </span><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">le réalisateur</span><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">qu'elle cessait toute production vers la fin de la période de trois années qu'a nécessité le tournage du film, et c'est ce qui a décidé Wong Kar-Wai à en rester là.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Au risque de l'emphase, je dirais que
comme toute œuvre d'art, </span><i style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">The Grandmaster </i><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">intrigue, élève et sublime
notre existence. C'est un film qui donne un sens au cinéma : mouvement
horizontal et vertical. Défilement des images et beauté des gestes. Quel
meilleur écrin pour cela qu'un cinéma qui renaît de ses cendres ? Tel un
Phoenix égyptien retrouvant sa splendeur d'antan.</span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;">Le film de Wong Kar-Wai montre deux destins parallèles et leur cheminement dans les arts martiaux. Des vies dédiées à cet art plus grand qu'un art : un mode de vie. Où p</span><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;">uissance et grandeur d'âme importent plus que tout. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;">On sait le cinéaste hongkongais maître de la saudade. Ses films sont toujours empreints d'une mélancolie dans laquelle se tissent bonheur et regrets. Il le montre une nouvelle fois en utilisant le très beau "Deborah's Theme" de <i>Once Upon A Time In America. </i>Un autre grand film sur une époque révolue. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;">Ce qui montre, après Tarantino, à quel point l'oeuvre d'Ennio Morricone hante les cinéastes actuels.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></span></div>
Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-1249600078233651682012-12-19T21:59:00.001+01:002012-12-19T21:59:16.872+01:00Le Hobbit : du nouveau avec de l'ancien<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8V8_1F38PYvcYIJUljYxa3J-w-6ypcDZRF2R6L0yVIcg-vcf_bPRpDX0Gqu6dkn95DuiJkL4iPi2gipIsP-WorW9-povhVVjRNiQhTb-ybCLdqO3peUlNZJSf9PSDuThihsTY/s1600/The-Hobbit-HERO-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="236" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8V8_1F38PYvcYIJUljYxa3J-w-6ypcDZRF2R6L0yVIcg-vcf_bPRpDX0Gqu6dkn95DuiJkL4iPi2gipIsP-WorW9-povhVVjRNiQhTb-ybCLdqO3peUlNZJSf9PSDuThihsTY/s320/The-Hobbit-HERO-2.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
Il est rare de nos jours d'aller voir un film pour la rupture technologique qu'il apporte plutôt que pour ses qualités propres. C'est pourtant ce qui a motivé l'achat d'une place au prix fort dans un cinéma concurrent de mon circuit habituel (en l'occurrence le Pathé Wepler dans le 18e arrondissement de Paris) afin de découvrir le nouveau film de Peter Jackson : <i>Le Hobbit : un voyage inattendu.</i><br />
<br />
Il s'agit effectivement du premier film grand public à être tourné en 3D et en HFR (High Frame Rate), un procédé qui double le nombre d'images par secondes. Si les <a href="http://www.huffingtonpost.com/2012/07/14/hobbit-footage-comic-con-peter-jackson_n_1673817.html" target="_blank">premières projections</a> d'extraits du film en 48 images/secondes au mois de juillet dernier avaient provoqué la nausée chez certains spectateurs, il fallait juger sur pièce.<br />
<br />
Comme le montre bien ce <a href="http://www.engadget.com/2012/05/28/editorial-48-fps-hobbit-preview-high-frame-rates/" target="_blank">site</a>, la différence entre les deux vitesses de tournage est flagrante : des contours plus nets, des mouvements très fluides, suppression de l'effet de flou quand un sujet se déplace à grande vitesse. Résultat : une image presque clinique, tellement précise qu'elle permet de voir le moindre détail (et les éventuels défauts).<br />
<br />
Alors, comment est-ce que cette technologie s'adapte au cinéma ? Comment dépasser cette impression de captage vidéo ultra-réaliste pour s'immerger dans un univers fictif ? C'est toute la problématique de ce <i>Hobbit,</i> qui, lors des scènes d'intérieurs ou de dialogues donne l'impression d'assister à une sitcom, et qui, à la faveur de scènes d'action spectaculaires, stupéfait par la lisibilité de ses images.<br />
<br />
Sans parler de l'immersion sonore totale du nouveau procédé <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dolby_Atmos" target="_blank">Dolby Atmos</a>, qui apporte "la verticalité du son" via la bagatelle d'une soixantaine d'enceintes disséminées dans toute la salle, notamment au-dessus du spectateur.<br />
<br />
Cela fait des années que le grand Douglas Trumbull, génie des effets spéciaux (<i>2001 : A Space Odyssey</i>), cherche à augmenter la définition des images cinématographiques. Son procédé Showscan des années 80 était une tentative courageuse pour y arriver. Il milite maintenant ardemment pour le HFR et a réussi à se mettre dans la poche des réalisateurs comme James Cameron et Peter Jackson. Le premier a annoncé qu'il allait tourner les suites d'<i>Avatar</i> en 60 images/secondes. Le second travaille sur la post-production des deux suites du <i>Hobbit,</i> qui devraient contenir davantage de scènes d'action pures.<br />
<br />
Alors, quelle impression ? Mitigée donc, sans parler du fait que le film de Peter Jackson souffre de problèmes de rythme et de longueurs qui font parfois retomber l'attention. Ce n'est peut-être pas le meilleur film pour juger cette technologie, et on attendra les suites pour se faire une autre idée.<br />
<br />
Enfin, le gros avantage du HFR, c'est que la 3D passe comme une lettre à la poste, même après cent soixante-neuf minutes de projection. Et cela, c'est déjà énorme.<br />
<br />
<br />Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-3166578906325255802012-02-08T14:53:00.000+01:002012-02-08T14:59:21.568+01:00Retour sur l'année 2011<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNhL-mQfsuqXT-WGIjK8JOtLoihueskRk5yoXyy9jvvIQdsXpd67OJfyi8KZMKF0b_3GU5xcvPY5uPekStQC4nKphceUCJ33_fWNnCH4Ar_CDNB5C_W0pQALzXZ1XTu2TkhhIq/s1600/Williams.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="209" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNhL-mQfsuqXT-WGIjK8JOtLoihueskRk5yoXyy9jvvIQdsXpd67OJfyi8KZMKF0b_3GU5xcvPY5uPekStQC4nKphceUCJ33_fWNnCH4Ar_CDNB5C_W0pQALzXZ1XTu2TkhhIq/s320/Williams.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
Après ces fêtes de fin d'année qui ont marqué le retour inopiné de NFSC, il est temps de faire un petit bilan de l'année écoulée en termes de musique de film. Une année 2011 riche en découvertes et qui aura vu le retour en grande forme de valeurs confirmées. A commencer par l'un des derniers géants de la BOF (avec le grand Ennio), je parle de John Williams. Après une absence de trois ans des écrans, JW a fait son grand retour avec deux bandes originales. Tout d'abord, le <i>Tintin</i> de Spielberg, un album riche en thèmes et dont l'énergie folle est à la mesure du talent de ce grand monsieur. Puis, <i>War Horse,</i> sorti sur disque fin 2011 mais sur les écrans le 22 février prochain, où l'on découvre un JW plus introspectif, dont la tonalité s'approche de <i>Harry Potter,</i> en peut-être encore plus romantique.<br />
<br />
Le compositeur ami de NFSC Cliff Martinez a déniché quelques morceaux d'électro imparables pour ouvrir la BO de <i>Drive,</i> avant d'y plaquer ses nappes de clavier atmosphérique pour une des réussites de l'année écoulée. Dans nos contrées, la bonne surprise est venue de <i>The Artist,</i> un superbe hommage à l'âge d'or hollywoodien signé Ludovic Bource, pour qui on croisera les doigts aux Oscar.<br />
<br />
Autre chouchou de l'émission, le grand Howard Shore, qui signe lui aussi deux albums : celui, à mon avis mineur pour le dispensable <i>Hugo Cabret</i> de Scorsese, mais aussi la musique du nouveau Cronenberg, <i>A Dangerous Method,</i> treizième collaboration avec le réalisateur canadien ! Shore s'appuie sur un morceau tiré de l'opéra de Wagner, "L'Anneau des Nibelungen" pour bâtir une partition qui tire grand parti du piano et explore les gouffres intérieurs des personnages. Ainsi, la musique met au jour les sentiments que les personnages refoulent, permettant au spectateur de s'immerger dans leur psyché. Il est regrettable que ce film émouvant et subtil n'ait pas été évalué à sa juste mesure par la critique, qui s'attendait sûrement à autre chose de la part de Cronenberg.<br />
<br />
Enfin, puisque c'est de saison, deux petites listes. La première, les films les plus marquants de l'année écoulée par votre serviteur, et la seconde, les BO à garder pour la rédaction de Cinézik. N'hésitez pas à envoyer les vôtres !<br />
<br />
- Incendies / Denis Villeneuve / Canada<br />
<br />
- Black Swan / Darren Aronofski / USA<br />
<br />
- Essential Killing / Jerzy Skolimowski / Pologne<br />
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- Je veux juste que vous m’aimiez / Rainer Werner Fassbinder / Allemagne / 1976<br />
<br />
- Melancholia / Lars Von Trier / Danemark-Suède<br />
<br />
- Hors Satan / Bruno Dumont / France<br />
<br />
- Les Aventures de Tintin / Steven Spielberg / USA<br />
<br />
- Il était une fois en Anatolie / Nuri Bilge Ceylan / Turquie<br />
<br />
- Shame / Steve McQueen / Angleterre<br />
<br />
- The Tree of Life / Terrence Malick / USA<br />
<br />
- A Dangerous Method / David Cronenberg / Angleterre<br />
<br />
- Mission Impossible Ghost Protocol / Brad Bird / USA<br />
<br />
<b>Bilan rédaction Cinézik</b><br />
<br />
1. LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE (John Williams) <br />
2. DRIVE (Cliff Martinez)<br />
3. LA GROTTE DES RÊVES PERDUS (Ernst Reijseger)<br />
4. THE ARTIST (Ludovic Bource)<br />
5. ARRIETTY ET LE PETIT MONDE DES CHAPARDEURS (Cécile Corbel)<br />
6. HIDEAWAYS (Eric Neveux)<br />
7. LA CLÉ DES CHAMPS (Bruno Coulais)<br />
8. TRON L'HERITAGE (Daft Punk)<br />
9. LA PIEL QUE HABITO (Alberto Iglesias)<br />
10. X-MEN: LE COMMENCEMENT (Henry Jackman)<br />
<br />Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-73318188481689179952011-12-30T21:02:00.000+01:002011-12-30T21:02:07.040+01:00Reprise de NFSC (5)Pour fêter les trente ans de Radio Nova, Nicolas nous gâte avec quelques émissions exceptionnelles entre Noël et le jour de l'an, de 20h à 21h. Voici le tracklisting de l'émission du vendredi 30 décembre :<br />
<br />
<b>John Carpenter / Escape From New York</b> (New York 1997) - Film de John Carpenter, 1981<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj9shLrC_HFsjyedTdJF_ZQhujoesWUjq8HKzjVhyphenhyphenWHDwA319YAm8R2KvFyn_AluigcimXoNlfewdtY2rfV8CB5L8dxztfxgC-xrfCVybFBT-C7C_a9NMIFQtsJ7gQTQvJubOS/s1600/Escape-from-New-York.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="395" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj9shLrC_HFsjyedTdJF_ZQhujoesWUjq8HKzjVhyphenhyphenWHDwA319YAm8R2KvFyn_AluigcimXoNlfewdtY2rfV8CB5L8dxztfxgC-xrfCVybFBT-C7C_a9NMIFQtsJ7gQTQvJubOS/s400/Escape-from-New-York.jpg" /></a></div><br />
<b>Ennio Morricone / "Trilogie des animaux"</b> : L'oiseau au plumage de cristal (1970), Le Chat à neuf queues (1971), Quatre mouches de velours gris (1971)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrinC8ecGLcOvWAP_2sjDZqx_noacvuf9JOFVxVXSafwdrP6CjVoyHE20KKXz8Z0ATihh1vU2rInLOuuss5yvbEWeguMhWDEGPg9VbrkQUznw0HjLlW3FHjgoUrBaRyhKrFT_x/s1600/0669910211069_600.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrinC8ecGLcOvWAP_2sjDZqx_noacvuf9JOFVxVXSafwdrP6CjVoyHE20KKXz8Z0ATihh1vU2rInLOuuss5yvbEWeguMhWDEGPg9VbrkQUznw0HjLlW3FHjgoUrBaRyhKrFT_x/s400/0669910211069_600.jpg" /></a></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHMpS2d3K-k0iAcMi2enPvlPzBJu3FhDD2fz_p7vlKiRaIPLINA_370qCPbZy85SlaC1IrAO8bo4GEQ8MmTLv3SioEjoTgkljJEzMrP76drUY6jKuSaBZ8NYw3KiffVJuVuaqk/s1600/3700368448717_600.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHMpS2d3K-k0iAcMi2enPvlPzBJu3FhDD2fz_p7vlKiRaIPLINA_370qCPbZy85SlaC1IrAO8bo4GEQ8MmTLv3SioEjoTgkljJEzMrP76drUY6jKuSaBZ8NYw3KiffVJuVuaqk/s400/3700368448717_600.jpg" /></a></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikS53Y66su71INnkSb2pLr7cnNqmT-MSajAaYkPFKbOShyphenhyphenXBRo3GEX0ph0aRDLeAVY31AJcBHIpmQIJ_eFSX35s8AkSqwhujR3NQKPion2Z2mHWtX5rO5wnGON9jWTr0E9b7jk/s1600/415-543-thickbox.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikS53Y66su71INnkSb2pLr7cnNqmT-MSajAaYkPFKbOShyphenhyphenXBRo3GEX0ph0aRDLeAVY31AJcBHIpmQIJ_eFSX35s8AkSqwhujR3NQKPion2Z2mHWtX5rO5wnGON9jWTr0E9b7jk/s400/415-543-thickbox.jpg" /></a></div><br />
<b>Goblins / Profondo Rosso</b> - Film de Dario Argento, 1975<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgZ7aKB4CfTH3U4yaxAEV1xnpHzsw05EmmMgS36I8HZuRe1ILn3vYZZicuC-WOfAhjdQdYwr6uB3LDMR7fwK1Vzs9kwlhGXsA8-Y9PtgEFUz2JpvFpvv-QEiDztgjvMPI-jT6C/s1600/ProfondoRossoCover.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgZ7aKB4CfTH3U4yaxAEV1xnpHzsw05EmmMgS36I8HZuRe1ILn3vYZZicuC-WOfAhjdQdYwr6uB3LDMR7fwK1Vzs9kwlhGXsA8-Y9PtgEFUz2JpvFpvv-QEiDztgjvMPI-jT6C/s400/ProfondoRossoCover.jpg" /></a></div><br />
<b>Ennio Morricone / Le Syndrome de Stendhal</b> - Film de Dario Argento, 1996<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid4Zwn4BCqRMUyC_b_Mg24xiEf3E_ONK_SuJmoagKuuh9KZsTT-PlC8ELHlKxrhywjCm0P3od6z5NgmsgRftHOhz2-mPwJ_gqgbqFcdMJR0spt49GTH8acbssg_T8e36KgzDvf/s1600/0021471262124_600.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid4Zwn4BCqRMUyC_b_Mg24xiEf3E_ONK_SuJmoagKuuh9KZsTT-PlC8ELHlKxrhywjCm0P3od6z5NgmsgRftHOhz2-mPwJ_gqgbqFcdMJR0spt49GTH8acbssg_T8e36KgzDvf/s400/0021471262124_600.jpg" /></a></div><br />
Un grand merci à Nicolas pour ces belles émissions qui rappellent de bons souvenirs aux auditeurs fidèles de NFSC ! A bientôt !Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-7930016830316823402011-12-29T20:53:00.002+01:002011-12-29T20:58:11.559+01:00Reprise de NFSC (4)Pour fêter la fin de l'année, Nicolas nous gâte avec quelques émissions exceptionnelles entre Noël et le jour de l'an, de 20h à 21h. Voici le tracklisting de l'émission du jeudi 29 décembre :<br />
<br />
<b>Manfred Hubler - Siegfried Schwab / Vampiros Lesbos</b> - Film de Jess Franco, 1971<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQkD-r8lprxQ_6E201n6VU3vIuXBEuHTKZEZT2E1PZKc1zXaUuYpaQsVMD4iZGd-XY2uEK50a-VN4IODepD7AHMKleISz-kQVyPBxAK0PydNTWab2VS-c3M8qKyYpYH8fg4nl0/s1600/vamp.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQkD-r8lprxQ_6E201n6VU3vIuXBEuHTKZEZT2E1PZKc1zXaUuYpaQsVMD4iZGd-XY2uEK50a-VN4IODepD7AHMKleISz-kQVyPBxAK0PydNTWab2VS-c3M8qKyYpYH8fg4nl0/s400/vamp.jpg" /></a></div><br />
<b>Lubos Fiser / Valerie and Her Week of Wonders</b> - Film de Jaromil Jires, 1970<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg47J1vTKHDClQaxLCpZF0534Ya2PUHbtWGdmS-gVLh1jbrX0KajqUK5bFTgUaCHFC0LqEsl-sVVhuQObFRuAI66fQUM1u_pkr-IenG72ZpwtPWBPiM5PqJCV5ev3dsOAEChIyf/s1600/333.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="333" width="333" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg47J1vTKHDClQaxLCpZF0534Ya2PUHbtWGdmS-gVLh1jbrX0KajqUK5bFTgUaCHFC0LqEsl-sVVhuQObFRuAI66fQUM1u_pkr-IenG72ZpwtPWBPiM5PqJCV5ev3dsOAEChIyf/s400/333.jpg" /></a></div><br />
<b>Miklós Rózsa / Providence</b> - Film d'Alain Resnais, 1977<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHGmbXZ51tCH61N_-HMYp_TCESXhCZ_8iQeQlHyqamkKLKThn-HG08sCrx9hmcNjlzGI9lQKeWo-ADIIX_DGDjPpemZzV2PQ_zTAzdYEsnlVoW6Q1a9mP2EK5iX14UBpcCdE8D/s1600/61oIYSWTV3L._SL500_AA300_.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHGmbXZ51tCH61N_-HMYp_TCESXhCZ_8iQeQlHyqamkKLKThn-HG08sCrx9hmcNjlzGI9lQKeWo-ADIIX_DGDjPpemZzV2PQ_zTAzdYEsnlVoW6Q1a9mP2EK5iX14UBpcCdE8D/s400/61oIYSWTV3L._SL500_AA300_.jpg" /></a></div><br />
<b>R.D. Burman / Shalimar</b> - Film de Krishna Shah, 1978<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhlY6Omhh9ei8v_apsFUc9-zm9PFF8t7srE29xM-rifffGubsY5hhd_PPiY3fQYrA42JGYqyvWJaanjT0CMRCHJJ5SV14SwYn2IHS7raBin39E-_W7akHkVm123tyN6bdp1AyI/s1600/shalimar.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="320" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhlY6Omhh9ei8v_apsFUc9-zm9PFF8t7srE29xM-rifffGubsY5hhd_PPiY3fQYrA42JGYqyvWJaanjT0CMRCHJJ5SV14SwYn2IHS7raBin39E-_W7akHkVm123tyN6bdp1AyI/s400/shalimar.jpg" /></a></div><br />
<b>R.D. Burman / Sholay</b> - Film de Ramesh Sippy, 1975<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_4xQy659_2E8_wt47__npEHUGaBAm4r-m48hSz4vfVazrtiU-DHkj5TrrIkqy1Ig9fX25UNTv3GUFAH8SPfeGhhwZueVPZ49LvNnMhAE7iT_x2_nweG5qmvHskpzyDO2ocdRl/s1600/sholay.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="320" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_4xQy659_2E8_wt47__npEHUGaBAm4r-m48hSz4vfVazrtiU-DHkj5TrrIkqy1Ig9fX25UNTv3GUFAH8SPfeGhhwZueVPZ49LvNnMhAE7iT_x2_nweG5qmvHskpzyDO2ocdRl/s400/sholay.jpg" /></a></div><br />
<b>Masaru Satô / Goyôkin</b> - Film de Hideo Gosha, 1969<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRyMm_190RKZfmTYz_JTkme__yNgIidJCslsnTcSWRNaSuW52nre8onKYIO7776kIU7mYJcCY9ZbvhkmeixaIf-Bs29R75cEI5R4WApyvVVKbgMOVaBQZCr9Clp7bRQR6hKCWf/s1600/MS11.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="344" width="350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRyMm_190RKZfmTYz_JTkme__yNgIidJCslsnTcSWRNaSuW52nre8onKYIO7776kIU7mYJcCY9ZbvhkmeixaIf-Bs29R75cEI5R4WApyvVVKbgMOVaBQZCr9Clp7bRQR6hKCWf/s400/MS11.jpg" /></a></div><br />
<b><br />
Fred Avril - Xavier Jamaux / Sparrow</b> - Film de Johnnie To, 2008<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTxRgiZQ3myUJmAW9MhnNRudZJ4hWeYbRAbq27mLA3xX48YXDVl0PI7QqNfoqsDWQ4e4gkg6H8cVVf9QlNOvmS0YoUi_vXsPXW1aZEH1FOQF4w5QSm6NL8QYI5zOKb8qFaSkSB/s1600/Fred-Avril-Sparrow-Soundtrack.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="397" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTxRgiZQ3myUJmAW9MhnNRudZJ4hWeYbRAbq27mLA3xX48YXDVl0PI7QqNfoqsDWQ4e4gkg6H8cVVf9QlNOvmS0YoUi_vXsPXW1aZEH1FOQF4w5QSm6NL8QYI5zOKb8qFaSkSB/s400/Fred-Avril-Sparrow-Soundtrack.jpg" /></a></div>Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-86079027317748264752011-12-29T11:42:00.000+01:002011-12-29T11:42:39.635+01:00Reprise de NFSC (1)Pour fêter la fin de l'année, Nicolas nous gâte avec quelques émissions exceptionnelles entre Noël et le jour de l'an, de 20h à 21h. Voici le tracklisting de la première émission du lundi 26 décembre :<br />
<br />
<b>Henry Mancini / Wait Until Dark</b> (Seule dans la nuit) - Film de Terence Young, 1967<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkqYratwo67uKInpIHJSma4mKSdpCAPA_rXb_k81ajbtnTRoR1s2KvfUB8VjL7Igmlk8wk1pyCmY3PqryIQlgz_JINwx_B9IJBLHSGBXFkRYKHOG0Cu8vh3IzfXmSeufIyb0tu/s1600/Wait.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="225" width="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkqYratwo67uKInpIHJSma4mKSdpCAPA_rXb_k81ajbtnTRoR1s2KvfUB8VjL7Igmlk8wk1pyCmY3PqryIQlgz_JINwx_B9IJBLHSGBXFkRYKHOG0Cu8vh3IzfXmSeufIyb0tu/s400/Wait.jpg" /></a></div><br />
<b>Jerry Goldsmith / The Detective</b> (Le Détective) - Film de Gordon Douglas, 1968<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvoRajdlMqLDPAzv7XKezW9AfFc6c5iiH6OoidIvpya8Wt-f5H4tJiZUs-voSKVKHSQcKczmSZBS6gcoPw_MAjcWy-7Wz1n1Vjy7S8GAlmBGB21M9euDebtns4icizucjHbCYR/s1600/Fox.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="214" width="236" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvoRajdlMqLDPAzv7XKezW9AfFc6c5iiH6OoidIvpya8Wt-f5H4tJiZUs-voSKVKHSQcKczmSZBS6gcoPw_MAjcWy-7Wz1n1Vjy7S8GAlmBGB21M9euDebtns4icizucjHbCYR/s400/Fox.jpg" /></a></div><b><br />
Michael Small / Klute</b> - Film de Alan J. Pakula, 1971<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeHkma-HwRu6yyAKSM3C3SOZ4RLkBrb5lm6DyxskGyevWzRBCTv8pdLfpODCwo5-Iyd7Q0fz9N1fSshYH3KFjEGv5C2cW3aBZ_zlEZJhrNDYO5oxhqikSIg0yjFS6ffwPdAelM/s1600/Klute.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeHkma-HwRu6yyAKSM3C3SOZ4RLkBrb5lm6DyxskGyevWzRBCTv8pdLfpODCwo5-Iyd7Q0fz9N1fSshYH3KFjEGv5C2cW3aBZ_zlEZJhrNDYO5oxhqikSIg0yjFS6ffwPdAelM/s400/Klute.jpg" /></a></div><br />
<b>Michael Small / The Driver</b> - Film de Walter Hill, 1978<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-Drn4-dELZ8mPfYgr6hdqm13N5D_YEYsd0zRuTtUVTjeJciPM7SxId6MXyuW0wcFzRecE0MA2oSxjk16vCVRUJ1o4b1V4mKsE511AxJP1saC6ScE2ehW-GuBWn1ckTfcW888G/s1600/Driver-704142.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-Drn4-dELZ8mPfYgr6hdqm13N5D_YEYsd0zRuTtUVTjeJciPM7SxId6MXyuW0wcFzRecE0MA2oSxjk16vCVRUJ1o4b1V4mKsE511AxJP1saC6ScE2ehW-GuBWn1ckTfcW888G/s400/Driver-704142.jpg" /></a></div><br />
<b>David Shire / The Taking of Pelham One Two Three</b> - Film de Joseph Sargent, 1974<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2DWaqRUOHoWyNqPpEDUtm5Nxasf5L04M4mk56AkXHGzBhc1eX_0iQeZm0FWj6ofuG9KBdNsxtP4c0BYV06GgtJ6UUN_x4Zdf-eKpbG0dQOII_QkIrrtY-eNS3EkwTI3Kb0gEZ/s1600/pelham.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="315" width="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2DWaqRUOHoWyNqPpEDUtm5Nxasf5L04M4mk56AkXHGzBhc1eX_0iQeZm0FWj6ofuG9KBdNsxtP4c0BYV06GgtJ6UUN_x4Zdf-eKpbG0dQOII_QkIrrtY-eNS3EkwTI3Kb0gEZ/s400/pelham.jpg" /></a></div>Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-80215280342650798482011-12-28T20:44:00.003+01:002011-12-29T11:09:05.846+01:00Reprise de NFSC (3)Pour fêter la fin de l'année, Nicolas nous gâte avec quelques émissions exceptionnelles entre Noël et le jour de l'an, de 20h à 21h. Voici le tracklisting de la troisième émission du mercredi 27 décembre :<br />
<br />
<b><br />
Michel Magne / De la part des copains</b> (Cold Sweat) - Film de Terence Young, 1970<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCUZH_YrtkdN3Ia0u5mYd3_8GrTmgNFAJ15DeLvahVzpD5k_GFq2szw2MdEROBrqNB3UDj-yHNP0-KY_tV6dhbRIrX1A_IzRvmYemtrWQgdpGy5IITmMWKZ5dV-07JDkQN_olQ/s1600/Compartiment_Tueurs_981808-764707.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCUZH_YrtkdN3Ia0u5mYd3_8GrTmgNFAJ15DeLvahVzpD5k_GFq2szw2MdEROBrqNB3UDj-yHNP0-KY_tV6dhbRIrX1A_IzRvmYemtrWQgdpGy5IITmMWKZ5dV-07JDkQN_olQ/s400/Compartiment_Tueurs_981808-764707.jpg" /></a></div><br />
<b>John Barry / The Tamarind Seed</b> (Top Secret) - Film de Blake Edwards, 1974<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVkQ3OtA7xIniqrBwk7wvo9N2kzP29_Tb32wci2GZFMnwnFNPglQl0apkvCEGRXfM_Pq7kOuwu3wsctBlMsBjkCDNcxtuhkLoSKblmxwr59itdCAvOjV6FCW_wybZVHt1RmO67/s1600/Tamarind.JPG" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVkQ3OtA7xIniqrBwk7wvo9N2kzP29_Tb32wci2GZFMnwnFNPglQl0apkvCEGRXfM_Pq7kOuwu3wsctBlMsBjkCDNcxtuhkLoSKblmxwr59itdCAvOjV6FCW_wybZVHt1RmO67/s400/Tamarind.JPG" /></a></div><br />
<b>Laurie Johnson / The Avengers</b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI1vZumYlBFtRYqf83IM8MHTK3V78kM7jMfDbfUBjGF0PlWSwa3c1M2ScDfPKYzfoFRq-7uPLZkRCxdby7Xd6Ub3eKTZrF3iLwU_ZF20bMT3wl3Zdvn_bmKrdEy9m5DdwMqbFC/s1600/Avengers.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="224" width="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI1vZumYlBFtRYqf83IM8MHTK3V78kM7jMfDbfUBjGF0PlWSwa3c1M2ScDfPKYzfoFRq-7uPLZkRCxdby7Xd6Ub3eKTZrF3iLwU_ZF20bMT3wl3Zdvn_bmKrdEy9m5DdwMqbFC/s400/Avengers.jpg" /></a></div><br />
<b>Laurie Johnson / The New Avengers</b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZl_0_QFo8tCsGAB-KtIYjkYq5UNrYKfT7c2dAo0tsKn5gYrF0KH3ew8GkSgB8R_kfyg_Lmm8MwHIRVPHFq96_tbud4-5fIxYjRfYgYHdOMTBmhfM9f491acmm11CiwFgpvgy3/s1600/51sym9Y5DvL._SL500_AA300_.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZl_0_QFo8tCsGAB-KtIYjkYq5UNrYKfT7c2dAo0tsKn5gYrF0KH3ew8GkSgB8R_kfyg_Lmm8MwHIRVPHFq96_tbud4-5fIxYjRfYgYHdOMTBmhfM9f491acmm11CiwFgpvgy3/s400/51sym9Y5DvL._SL500_AA300_.jpg" /></a></div><br />
<b>Ennio Morricone / Città violenta (1970), Un Uomo da rispettare (1972)</b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3xoJMR-GtQY_F5nFccwK22aJBu0l3fy4oudNwOdfiU1xeRbC1NQtiOWo9Jao0vgq7X3OQFIlO5WILbUZuhkdH3e8oLOjTo8eRdop-DCgOFKd-MYxPPHuaVARzxiEI99gT1jK1/s1600/citta_violenta_7029-7437781.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="299" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3xoJMR-GtQY_F5nFccwK22aJBu0l3fy4oudNwOdfiU1xeRbC1NQtiOWo9Jao0vgq7X3OQFIlO5WILbUZuhkdH3e8oLOjTo8eRdop-DCgOFKd-MYxPPHuaVARzxiEI99gT1jK1/s400/citta_violenta_7029-7437781.jpg" /></a></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbG9TfKVfAiZm_VkM9pnV5FmD8N6DpH_DwDoSJ5hKEWe90S6xOpeuuX67c_i82UHeedEolXVp-w2gkFJBU81J8g09L_NLNQCT-hVafx8kdNtke4df3Mt_yd2dp31MqcFtHonBw/s1600/113906074.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbG9TfKVfAiZm_VkM9pnV5FmD8N6DpH_DwDoSJ5hKEWe90S6xOpeuuX67c_i82UHeedEolXVp-w2gkFJBU81J8g09L_NLNQCT-hVafx8kdNtke4df3Mt_yd2dp31MqcFtHonBw/s400/113906074.jpg" /></a></div><br />
<b>Stanley Myers / Sitting Target</b> (La Cible hurlante) - Film de Douglas Hickox, 1972<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBdPK0Ky_3BH7kSyw0lXQ_GH39ELtWipaqSo85jWR3RDLtR67GmVpGt8CRp_Zpovx3eEhKgEU-KZmUs5lJaaPwXhQ6bWVV8v-oeOS46dqszpqnFTHPxHY0sDeOwIAWscuoniyE/s1600/Sitting-target.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="320" width="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBdPK0Ky_3BH7kSyw0lXQ_GH39ELtWipaqSo85jWR3RDLtR67GmVpGt8CRp_Zpovx3eEhKgEU-KZmUs5lJaaPwXhQ6bWVV8v-oeOS46dqszpqnFTHPxHY0sDeOwIAWscuoniyE/s400/Sitting-target.jpg" /></a></div>Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-48737100362667909672011-12-28T09:21:00.002+01:002011-12-29T11:04:17.117+01:00Reprise de NFSC (2)Pour fêter la fin de l'année, Nicolas nous gâte avec quelques émissions exceptionnelles entre Noël et le jour de l'an, de 20h à 21h. Voici le tracklisting de la deuxième émission du mardi 27 décembre :<br />
<br />
<b>The Split / Quincy Jones</b> (Le crime, c'est notre business) - Film de Gordon Flemyng, 1968<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeYJNkWIBhHK_UNPa4ukzXkcrYjsY4AA-uI5yLiZaEAnDtidZpD175AZt2JtvvfBDHahHqbzDjdPlBCS1aeqJ6NXZDTfJlZAypBlVoJpqvoiyRZhVojHHJaCG0c4tavA2F3VS6/s1600/The_Split.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeYJNkWIBhHK_UNPa4ukzXkcrYjsY4AA-uI5yLiZaEAnDtidZpD175AZt2JtvvfBDHahHqbzDjdPlBCS1aeqJ6NXZDTfJlZAypBlVoJpqvoiyRZhVojHHJaCG0c4tavA2F3VS6/s400/The_Split.jpg" /></a></div><br />
<b>Gordon Parks / Shaft's Big Score</b> (Les Nouveaux exploits de Shaft) - 1972<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDp6Vrawtq91C0CUZSAVQ0oUupcXpCUxhhyphenhyphenRgV6Kvxjejp6hLOu8Wqq_2WTOXU25S_F84XxthAEahD8jcTFUDjBJUxTOQapgDea_TiflRgBu4i7Gmn3_sPvnP6Qt_OdZy0Epnb/s1600/114162014.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDp6Vrawtq91C0CUZSAVQ0oUupcXpCUxhhyphenhyphenRgV6Kvxjejp6hLOu8Wqq_2WTOXU25S_F84XxthAEahD8jcTFUDjBJUxTOQapgDea_TiflRgBu4i7Gmn3_sPvnP6Qt_OdZy0Epnb/s400/114162014.jpg" /></a></div><br />
<b>Roy Budd / The Black Windmill</b> (Contre une poignée de diamants) - 1974<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4O-dEPgIynScF2n_3fVNQSQeG-9IgDFZ4KpR14LbQwnFPdHdv1a3BdboQPKdj6S8E79WLQmLjswBlUHj6wS7cOCQn6skpouzLf_JXh0PFrdIJtypE_oofjtrqUk_qoHae08sH/s1600/61s7L-tW23L._SL500_AA300_.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4O-dEPgIynScF2n_3fVNQSQeG-9IgDFZ4KpR14LbQwnFPdHdv1a3BdboQPKdj6S8E79WLQmLjswBlUHj6wS7cOCQn6skpouzLf_JXh0PFrdIJtypE_oofjtrqUk_qoHae08sH/s400/61s7L-tW23L._SL500_AA300_.jpg" /></a></div><br />
<b>Lalo Schifrin / Magnum Force</b> - 1973<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh1Ha421BfBTEOlbr9LCFaMMw-WxEOl2Px6TgFzTAmcZ_NTXukE6_MTDgqNcyrl_9jDZVwaNosYcHBWx3ofRdOcbGI09fml2lXWiVqto-Nu3bAlAgVi4i9nN6cL0ccuqjengVO/s1600/Magnum_Force.JPG" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh1Ha421BfBTEOlbr9LCFaMMw-WxEOl2Px6TgFzTAmcZ_NTXukE6_MTDgqNcyrl_9jDZVwaNosYcHBWx3ofRdOcbGI09fml2lXWiVqto-Nu3bAlAgVi4i9nN6cL0ccuqjengVO/s400/Magnum_Force.JPG" /></a></div><br />
A demain soir !Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-53227118923616438712011-09-23T20:35:00.003+02:002011-09-24T21:07:27.036+02:00Le plus beau western du monde ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4r0dk6h_ssDvFT-1FJslMc-P4FycaA6jvgzzz_nnJnI-2UD8jfHdvZMikKGQ90sLU1YF46WU-nvmAhjlTCZUgSHsHNCn16fH7e11ODsBmNhNN1cHgdmocyQX6Vcc-ivoKFgFi/s1600/WILD-ROVERS.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="225" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4r0dk6h_ssDvFT-1FJslMc-P4FycaA6jvgzzz_nnJnI-2UD8jfHdvZMikKGQ90sLU1YF46WU-nvmAhjlTCZUgSHsHNCn16fH7e11ODsBmNhNN1cHgdmocyQX6Vcc-ivoKFgFi/s400/WILD-ROVERS.jpg" /></a></div><br />
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S'il y a chez les cinéphiles endurcis une certaine tendance à cracher dans la soupe (cf. les réactions aux articles de Serge Toubiana sur son <a href="http://blog.cinematheque.fr/" target="_blank">blog</a>), on ne peut que rendre justice à cette belle institution qu'est la Cinémathèque Française quand elle remplit son rôle de préservation du patrimoine cinématographique mondial. Un bel exemple en a été donné mercredi 21 septembre avec la projection de <i>Wild Rovers</i> <i>(Deux hommes dans l'Ouest)</i>, unique western de Blake Edwards datant de 1971, projeté en version intégrale dans une copie tirée spécialement pour l'occasion. <br />
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Quelle meilleure façon pouvait-on trouver pour rendre hommage à ce grand réalisateur, décédé fin 2010, que de projeter son film dans la version la plus proche possible de celle qu'il souhaitait ? Avant la séance, Jean-François Rauger nous apprenait que la MGM avait à l'époque charcuté <i>Wild Rovers</i>, le trouvant trop noir. Le montage était donc passé de 136 à 106 minutes, perdant au passage 30 minutes ! La copie 35 mm qui nous était proposée était donc certainement la seule existante au monde.<br />
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Alors, qu'est-ce que ça donne quand un génie de la comédie se frotte au western ? D'abord, il faut remettre le film dans son contexte. En 1971, Blake Edwards sort du fiasco <i>Darling Lili,</i> film d'espionnage à grand spectacle avec sa femme Julie Andrews, échec énorme au box-office. Il se lance dans ce western tardif dont il écrit le scénario : la fuite de deux amis cowboys qui ont cambriolé une banque et tentent d'en profiter avant de mourir. Edwards ne s'interdit rien et brosse un portrait peu flatteur d'une Amérique en pleine construction. Mais il le fait avec beaucoup d'humanité et d'amour pour ses personnages.<br />
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<b>Hanté par la mort</b><br />
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C'est une peu comme si Edwards avait tenté le western ultime : tout y est beau, les décors, la lumière, les paysages, les bêtes, les hommes aussi. Mais tout est hanté par la fin, la mort. Des le départ, Ryan O'Neal demande à William Holden s'il a peur de la mort. Et il répond que non. Les deux savent qu'elle est là, qu'elle les attend au détour de chaque chemin et que jamais ils ne pourront accomplir leur rêves s'ils ne forcent pas le destin. Profiter de la vie semble être la seule solution.<br />
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Le film est parsemé de longues discussions entre deux hommes qui cherchent des réponses à leurs angoisses. Des digressions qui ont dû effrayer les pontes de la MGM, lesquels ont sorti leurs ciseaux. On dit qu'Edwards a plongé dans la dépression après ce coup dur, et qu'il en a gardé une haine certaine pour le milieu hollywoodien, avec lequel il règlera ses comptes dans des films ultérieurs (notamment <i>S.O.B.</i>, 1981).<br />
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Si <i>Wild Rovers</i> est un film bouleversant, c'est parce qu'il traite son sujet de front, sans mentir. Rarement aura-t-on vu aussi bien traité l'amitié entre deux hommes. Rarement aura-t-on vu l'Ouest américain dans toute sa splendeur, sa violence, ou peut-être chez Peckinpah. Si <i>Wild Rovers</i> est un grand film, c'est aussi grâce à la magnifique partition de Jerry Goldsmith, dont le thème épique accompagne l'aventure des deux héros jusqu'au dénouement tragique.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_YD5YruRkUAulj9Pow26eAaB4RJWlUFVUKX42i_3kxLNqXKtyZPZg7aCIVZODUm4CbTXy-HqoTYU_ISGwfXrRgf71EGZ7dUHr73auCR6j79odoxz9zIVwCJFZAVupK4Va8wq3/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="225" width="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_YD5YruRkUAulj9Pow26eAaB4RJWlUFVUKX42i_3kxLNqXKtyZPZg7aCIVZODUm4CbTXy-HqoTYU_ISGwfXrRgf71EGZ7dUHr73auCR6j79odoxz9zIVwCJFZAVupK4Va8wq3/s400/images.jpg" /></a></div><br />
Parsemée de plages expérimentales, la <a href="http://www.youtube.com/watch?v=KBTuxnPzd4o" target="_blank">bande-originale</a> fait partie des réussites de son auteur et mérite sa place dans la discothèque de tout fan de musique de film.<br />
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Alors, ne ratez pas la dernière projection à la CF (lundi 10 octobre à 20h), et si vous n'êtes pas sur Paris, vous pouvez toujours vous rattraper avec le DVD disponible en <a href="http://www.amazon.com/Wild-Rovers-William-Holden/dp/B004P8R9M0/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1316802384&sr=8-1" target="_blank">import US</a>.Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-13539337127528892652011-05-08T16:35:00.002+02:002011-05-09T19:19:07.946+02:00TCM Classic Film Festival : le retour du refoulé<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVgoWduHeD9nLbBci6RrBe-kOsnAgynFxR4zlaDV85ca8-Oj7oPqGeXjvvqu7rDljEPpbA328Ly3ZXdfmrka62_7_l4TZDGMLwCBOKI5e5VYB2JUnruOpL2jBIAkg0fjxWZiBj/s1600/IMG_2933.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVgoWduHeD9nLbBci6RrBe-kOsnAgynFxR4zlaDV85ca8-Oj7oPqGeXjvvqu7rDljEPpbA328Ly3ZXdfmrka62_7_l4TZDGMLwCBOKI5e5VYB2JUnruOpL2jBIAkg0fjxWZiBj/s400/IMG_2933.jpg" /></a></div><br />
Los Angeles, fin avril 2011. L'impossible a eu lieu et cela, pour la deuxième année consécutive. Des vieux films, parfois oubliés, projetés sur écrans géants dans des palaces du cinéma, avec des copies restaurées, et en présence d'acteurs, réalisateurs, collaborateurs... On a beau se pincer, non, c'est bien vrai. Dieu sait pourtant que ce n'est pas trop la tendance du moment, surtout aux Etats-Unis, pays où les chaînes de produits culturels ferment les unes après les autres (<a href="http://actu-des-ebooks.fr/2011/03/16/75-nouvelles-fermetures-pour-le-libraire-borders/" target="_blank">le libraire Borders ferme plus d'un tiers de ses magasins</a>). Entre une industrie cinématographique qui cherche à tout prix un nouveau modèle économique en misant sur la VOD (à tel point qu'un groupement de cinéastes s'est constitué pour adresser un <a href="http://fr.news.yahoo.com/james-cameron-contre-vod-avanc%C3%A9e-033007243.html" target="_blank">courrier de protestation</a> aux studios), et un public jeune qui délaisse le cinéma en salles pour s'adonner au téléchargement à gogo, quelle place reste-t-il pour l'héritage cinématographique universel ? <br />
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Le TCM Classic Film Festival, organisé par la <a href="http://tcmcinema.fr/" target="_blank">chaîne du câble TCM</a>, apporte une réponse éclatante, en mettant dans le feu des projecteurs le cinéma d'hier, sans effets spéciaux, ni 3D, en couleurs ou en N&B, parlant ou muet, mais toujours fabuleusement passionnant et actuel. Si la <a href="http://novafaitsoncinema.blogspot.com/2010/04/les-vieilles-stars-du-cinema-de-retour.html" target="_blank">première édition du festival</a> s'était penchée sur la naissance d'Hollywood, le thème retenu cette année était la comédie musicale et la musique de film. Belle occasion de rendre hommage à la musique fabuleuse de George et Ira Gershwin, avec la projection en soirée d'ouverture du chef d’œuvre de Vincente Minnelli, <i>An American in Paris</i> (1951).<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6i1yTea6MzVC1rgs4hnfzGoOlHko_drfQFDpJQKHIsWeNrDOOlHvQFMcXQTz9p54-fzHFv0vQiBCisAhUqYj6huc7Z9MQyIXNft5v33fA1apUhu4Kp35qRU7Hb0MpGukyztxw/s1600/IMG_3038.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6i1yTea6MzVC1rgs4hnfzGoOlHko_drfQFDpJQKHIsWeNrDOOlHvQFMcXQTz9p54-fzHFv0vQiBCisAhUqYj6huc7Z9MQyIXNft5v33fA1apUhu4Kp35qRU7Hb0MpGukyztxw/s400/IMG_3038.jpg" /></a></div><br />
En présence de sa fille Dorothy Herrmann, un autre hommage a été rendu au plus aventureux des compositeurs de musique de film hollywoodien, Bernard Herrmann, avec les projections de son premier film, <i>Citizen Kane</i> (1941), de son dernier <i>Taxi Driver</i> (1976) et de quelques autres, dont celui que le maître en personne préférait parmi tous : <i>The Ghost and Mrs. Muir</i> (1947).<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh58ERwfGNH77N5W55C36eAP3cLEn6OP5UVG6YU971aUBMsIZBXDluQKoL0lkbI-kTeNl2ai0XN_RRZW7EsOdFb3wUf5KqrvhAKjTSJuInlsUMY2IgEvd4RKc10nGp7AKBbawku/s1600/Douglas.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="267" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh58ERwfGNH77N5W55C36eAP3cLEn6OP5UVG6YU971aUBMsIZBXDluQKoL0lkbI-kTeNl2ai0XN_RRZW7EsOdFb3wUf5KqrvhAKjTSJuInlsUMY2IgEvd4RKc10nGp7AKBbawku/s400/Douglas.jpg" /></a></div>Crédit photo : Jordan Strauss – © 2011 WireImage<br />
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Parmi les vétérans invités, deux géants du cinéma, toujours actifs malgré leur grand âge. Le premier, Kirk Douglas, 94 ans au compteur, fait preuve d'une vitalité à toute épreuve, malgré l'attaque dont il a été victime et qui l'a laissé avec une perte d'élocution dont il a su prendre le dessus (<i>"Pour un gars qui a perdu la voix, je trouve que je parle beaucoup !",</i> dira-t-il lors de la présentation du film de Stanley Kubrick Spartacus (1960)). Une carrière impressionnante et beaucoup d'humour pour ce fils de chiffonnier qui en a profité pour présenter un extrait de son récent <a href="http://www.dailymotion.com/video/ximka5_kirk-douglas-before-i-forget-tcm-classic-film-festival-2011_shortfilms" target="_blank">one-man show</a> où il discute avec lui-même trente ans plus tôt. Quant à savoir quel film il préfère dans sa carrière, il a cité <i>Lonely Are The Brave,</i> un western de 1962 avec Gena Rowlands, sorti en France sous le titre <i>Seuls sont les indomptés</i>.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaB_zCL6q71yI9KKiyDGry0ZmRJ5gtKm2pH18yIEz8hwcqRVMM6tEFChsi7M5gREhF9raosfF6xyOtyUjlLyInUabNk9-JTPfHTgvx3opRHiEB63O3sizOV9iflgIEnNhFm4sY/s1600/21168_005_2126.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="266" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaB_zCL6q71yI9KKiyDGry0ZmRJ5gtKm2pH18yIEz8hwcqRVMM6tEFChsi7M5gREhF9raosfF6xyOtyUjlLyInUabNk9-JTPfHTgvx3opRHiEB63O3sizOV9iflgIEnNhFm4sY/s400/21168_005_2126.jpg" /></a></div>Crédit photo : TCM<br />
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Jeune homme de 78 ans toujours élégant, Peter O'Toole a gravé pour l'éternité ses empreintes dans le ciment du Grauman's Chinese Theatre le samedi 30 avril, alors que retentissait le thème inoubliable de <i>Lawrence of Arabia</i> (1962). Les organisateurs lui ayant donné l'occasion de choisir un de ses films, c'est <i>Becket</i> (1964) qui a eu ses faveurs, magnifique drame historique réalisé par Peter Glenville, dans lequel il donne la réplique à un autre monstre sacré, Richard Burton. Complètement méconnu en France, ce film situé au XIIe siècle en Angleterre conte les rapports conflictuels entre la monarchie et le clergé. Lorsque l'archevêque de Canterbury meurt, le roi Henri II pense adoucir la situation en nommant son ami Thomas Becket pour reprendre la charge cléricale. Mais ce dernier, fidèle compagnon du roi jusqu'alors, se sent soudain investi par toutes les tâches qui lui incombent. Une opposition féroce voit donc le jour entre les deux hommes. Un grand film nominé à l'époque pour 12 Oscars à redécouvrir d'urgence en <a href="http://www.amazon.fr/dp/B001LNKF5K/ref=asc_df_B001LNKF5K434390/?tag=allocine-21&creative=8006&creativeASIN=B001LNKF5K&linkCode=asn" target="_blank">DVD</a>, en attendant mieux.<br />
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Le cinéma muet n'était pas oublié avec la projection de <i>The Cameraman</i> (1928), excellent film de Buster Keaton, projeté avec un orchestre live. Kevin Brownlow, cinéaste et historien du cinéma, récipiendaire d'un Oscar d'honneur cette année, est revenu lors d'une conférence sur son combat pour sauver le patrimoine du cinéma muet.<br />
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Enfin, dans une programmation de trois jours très dense, il était parfois difficile de faire un choix entre des séances qui se chevauchaient. Des hommages à des figures disparues dans l'année ont été donnés : Sidney Lumet a été célébré avec la projo de <i>Network</i> (1976), sa satire du milieu de la télévision, description étonnamment juste des dérives de "l'infotainment", mariage contre nature de l'information et du spectacle dans lequel nous sommes toujours englués plus de trente ans après.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhudsbIIO_YEJHwjG1NNzz9ppt2CX3dsq0CCRA186s6DHnU915xSPSNAVE1D6DQHoWq2Ih4HR85XiSmzS8KcLU4irh6ckQmZL3oBpy3MmSpqPR3uhNr7g1H_sS2-_lcAgdoKzVg/s1600/21168_005_2869.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="266" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhudsbIIO_YEJHwjG1NNzz9ppt2CX3dsq0CCRA186s6DHnU915xSPSNAVE1D6DQHoWq2Ih4HR85XiSmzS8KcLU4irh6ckQmZL3oBpy3MmSpqPR3uhNr7g1H_sS2-_lcAgdoKzVg/s400/21168_005_2869.jpg" /></a></div>Crédit photo : TCM<br />
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Les 1.100 spectateurs du Grauman's Chinese étaient debout pour applaudir Julie Andrews, venue présenter le joyau de son ex-mari décédé le 15 décembre 2010, <i>Breakfast at Tiffany's</i> (1961). A cette occasion, elle en a profité pour répondre à la question que chaque cinéphile s'est posé au moins une fois dans sa vie : comment est-ce que c'est de jouer sous la direction de l'homme avec qui on couche ? A quoi elle a répondu : <i>"Un jour, je tournai une scène d'amour, il est venu me voir et il m'a chuchoté à l'oreille : chérie, je sais que tu peux faire mieux !".</i> De nombreux extraits des films de Blake Edwards ont été projetés pour rendre hommage à ce grand cinéaste, initiative à laquelle la Cinémathèque Française pourrait faire écho lors de sa prochaine saison.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicYdNpfaWXtI0F1R7pVVd6nw-eBtxcq9-pRJB8b3q7tub7k3d-LLz0GfkBOWA9qBjnmq9Y4YNVkrhuByKng1N94xtl7QdWJczMkc8RKLPDVbGDq6YxfQFSFdZzE2VJd8A12z0E/s1600/21168_002_3885.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="267" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicYdNpfaWXtI0F1R7pVVd6nw-eBtxcq9-pRJB8b3q7tub7k3d-LLz0GfkBOWA9qBjnmq9Y4YNVkrhuByKng1N94xtl7QdWJczMkc8RKLPDVbGDq6YxfQFSFdZzE2VJd8A12z0E/s400/21168_002_3885.jpg" /></a></div>Crédit photo : TCM<br />
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Enfin, le festival s'est achevé dimanche soir par deux événements entre lesquels il fallait choisir : <i>Fantasia</i> (1940) et <i>West Side Story </i>(1961). N'étant pas un grand fan de Walt Disney, le film de Jerome Robbins et Robert Wise a eu ma préférence. D'autant que le revoir dans le plus vieux des palaces cinématographiques hollywoodien, le Grauman's Egyptian Theatre, dans une copie 70 mm, et avec une présentation qui réunissait George Chakiris (Bernardo), Walter Mirisch (producteur) et Marni Nixon (Maria), ne se refuse pas. Marni Nixon (photo ci-dessus) a passé une bonne partie de sa carrière dans l'ombre et il était largement temps que son travail soit reconnu. C'est en effet elle qui a doublé la voix de Nathalie Wood pour les chansons de <i>West Side Story,</i> mais aussi Audrey Hepburn dans <i>My Fair Lady</i> (1964) et Deborah Kerr dans <i>The King And I</i> (1956). Lors d'une conférence tenue plus tôt, elle avait raconté que les studios de l'époque exigeaient que cette pratique soit tenue secrète, au point de la menacer de ne plus bosser dans l'industrie si elle révélait le pot aux roses !<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT2YMz3nAChdm4NrBYrtpVu1mA9nKOzE4vRVVuGI-Jt4ptm7K_oSOJCxhwaCxvfdIYzoEjbsb7R_BaYxff1KYuH2gw2TewNm2o7Lkko7R7kVNDJOszIw6KoTrHyHK5awUJHFXk/s1600/IMG_2882.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT2YMz3nAChdm4NrBYrtpVu1mA9nKOzE4vRVVuGI-Jt4ptm7K_oSOJCxhwaCxvfdIYzoEjbsb7R_BaYxff1KYuH2gw2TewNm2o7Lkko7R7kVNDJOszIw6KoTrHyHK5awUJHFXk/s400/IMG_2882.jpg" /></a></div><br />
Bref, une très bonne édition, dont le succès était probant vu les files d'attente (le public était deux fois plus nombreux que l'année dernière). A tel point que le festival est déjà reconduit pour l'année prochaine. Rendez-vous à Hollywood en 2012 et encore merci à TCM d'entretenir la flamme !<br />
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Le <a href="http://www.tcm.com/festival/index.html#/home/index" target="_blank">TCM Classic Film Festival</a> a eu lieu à Los Angeles du 28 avril au 1er mai 2011.Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-56031334803654123982011-03-24T06:49:00.001+01:002011-03-24T06:50:53.638+01:00Le fantôme de Kubrick à la CF<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifHwWtNd2YxLo5FIXR8oKkRSDCCKFmiE_UItldDy-2MeyfQjzvSlgYD03_QpRKdfBVnXa9qyzQ1gJLmT6BQB7_6X1VgZ7CU6ytMnMMy_FmHs1uiiy9GSD0MTflCJiQJwlfnPjN/s1600/IMG_2822.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifHwWtNd2YxLo5FIXR8oKkRSDCCKFmiE_UItldDy-2MeyfQjzvSlgYD03_QpRKdfBVnXa9qyzQ1gJLmT6BQB7_6X1VgZ7CU6ytMnMMy_FmHs1uiiy9GSD0MTflCJiQJwlfnPjN/s400/IMG_2822.jpg" /></a></div><br />
Ouverture du cycle Kubrick en présence de Christiane Kubrick, Jan Harlan, Marisa Berenson et Ken Adam hier soir à la Cinémathèque Française.<br />
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Très belle projection en numérique de <i>Barry Lyndon</i> (sauf que pendant les dix premières secondes du générique, pas d'image).<br />
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En ouverture de la soirée, témoignage vidéo filmé pour l'occasion de Kirk Douglas sur SK, assez émouvant : il a surtout insisté sur le fait qu'ils se disputaient souvent, mais que Kubrick avait souvent raison et qu'il était très sûr de lui.<br />
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Finalement, <i>2001</i> ne sera pas projeté en 70 mm, ils n'ont pas trouvé de copie !! Par contre, ce sera le cas pour <i>Spartacus.</i> <i>2001</i> sera projeté en numérique.<br />
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Serge Toubiana a remercié tous les partenaires. Il a insisté sur la mission éducative de la CF. Chaque jour, des groupes de lycéens et étudiants seront conviés à visiter l'exposition.<br />
<br />
Christiane Kubrick a dit que Stanley aurait été très excité à l'idée de visiter cette expo et qu'elle aurait aimé qu'il soit là.<br />
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L'exposition dure jusqu'à la fin juillet. <i>Orange Mécanique</i> ne sera projeté que début juin, après le passage du film au festival de Cannes. Il sortira également en salles.<br />
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Vive Kubrick !Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-52439705008717312642011-02-09T23:09:00.008+01:002011-02-10T00:12:34.010+01:00Emission spéciale en hommage à John BarryMedley James Bond / Amicalement Vôtre<br />
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Duke Ellington / <b>The Jazz Party</b> (morceau : Tymperturbably Blue)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSK6yfWoOYYolVCA07F5ZUkOE9eqxfxcOfCdNHnwHRTqeK6D_H-wWEZelVZl7nsuDKLZ6oJfELDF4PGEEJ98QcviB2MluDCZu6zU7udHwtP454anks9-MYePuUORcrLO6Q1XgL/s1600/Jazz_party.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSK6yfWoOYYolVCA07F5ZUkOE9eqxfxcOfCdNHnwHRTqeK6D_H-wWEZelVZl7nsuDKLZ6oJfELDF4PGEEJ98QcviB2MluDCZu6zU7udHwtP454anks9-MYePuUORcrLO6Q1XgL/s400/Jazz_party.jpg" /></a></div><br />
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John Barry / <b>From Russia With Love</b> (Film de Terence Young, 1963)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeOzU1U-9jmnlihH-aOofCqBhjlFzAwOKADRjKgvh7BIXrPYCy2tYgKrKhGyDBgb_oXV7lE5sdyn8Ibd-Ja0kT3-i36a-FqnP6TuR_nd6G6MVx6L56mCSpMqRNu4tOMyRhSKH5/s1600/From_Russia.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeOzU1U-9jmnlihH-aOofCqBhjlFzAwOKADRjKgvh7BIXrPYCy2tYgKrKhGyDBgb_oXV7lE5sdyn8Ibd-Ja0kT3-i36a-FqnP6TuR_nd6G6MVx6L56mCSpMqRNu4tOMyRhSKH5/s400/From_Russia.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>The Knack... And How To Get It</b> (Film de Richard Lester, 1965) <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Ggvfovb2SN4nsGEnpxvVnTQP4Y95ZmIZhEJt1WHNSz4ACT4pjlCGqMGhqiwcvY-Sf0l5iyJSKsobzKtqO0jo4PGZKuHOiFNM5dVWBmo9D9LPdHBDEcWixnSuM3cAcLBDlbZ5/s1600/Knack.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Ggvfovb2SN4nsGEnpxvVnTQP4Y95ZmIZhEJt1WHNSz4ACT4pjlCGqMGhqiwcvY-Sf0l5iyJSKsobzKtqO0jo4PGZKuHOiFNM5dVWBmo9D9LPdHBDEcWixnSuM3cAcLBDlbZ5/s400/Knack.jpg" /></a></div><br />
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John Barry / <b>Deadfall</b> (Film de Bryan Forbes, 1968) (Chanson : My Love Has Two Faces, Shirley Bassey)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBie9Q_YwaDST4kSE4fX1bAVUt4XaGzGijw8B54oLtLwSbmuTs1htR4XDE1J9Cu5fQGgorrei_2hu052uATnvoGst0Oo-kzJobquQGy0z2i2sNRnOpnJaLTbFo-rSehJjCfQOc/s1600/Deadfall.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBie9Q_YwaDST4kSE4fX1bAVUt4XaGzGijw8B54oLtLwSbmuTs1htR4XDE1J9Cu5fQGgorrei_2hu052uATnvoGst0Oo-kzJobquQGy0z2i2sNRnOpnJaLTbFo-rSehJjCfQOc/s400/Deadfall.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>Petulia</b> (Film de Richard Lester, 1968)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj_0zOnNBfq_lmbYr0oJiOn0d3y4Ev4bN8j7vwE7fWMIGxycn_pA0x4h9PHmBMT97prkEaLsftI2xZSKBzmB6f9jwuSiCXo3_eCWqYU9x9pW6SsxIXCbd58Ty_SErvh-G4MCMt/s1600/Petulia.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="302" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj_0zOnNBfq_lmbYr0oJiOn0d3y4Ev4bN8j7vwE7fWMIGxycn_pA0x4h9PHmBMT97prkEaLsftI2xZSKBzmB6f9jwuSiCXo3_eCWqYU9x9pW6SsxIXCbd58Ty_SErvh-G4MCMt/s400/Petulia.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>Americans</b> (Morceau : Downtown Walker, album de 1975, réédité chez Universal Music France en 2009)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgquOwZpSl8OIBRFLD2LyPPNFK76_TPMyMYQrNSqmJrSf95pO7cw1BMVyx6Bs4Q7PXDK3LESQm_vBmZVB9pkPqY5Lpbyy8fGocjZJAuNM6ZDbX1m-h8LrcdDf-Uo1Gp2_7GHXFj/s1600/Americans.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="300" width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgquOwZpSl8OIBRFLD2LyPPNFK76_TPMyMYQrNSqmJrSf95pO7cw1BMVyx6Bs4Q7PXDK3LESQm_vBmZVB9pkPqY5Lpbyy8fGocjZJAuNM6ZDbX1m-h8LrcdDf-Uo1Gp2_7GHXFj/s400/Americans.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>Boom</b> (Film de Joseph Losey, 1968)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvZsWNYhAYBV5MfcyL_y5q1X6ch2NgdaWj2dLCkvcrb-fFpwfYQRf3rBU_SQ9zTvCvSU0GOqM4njeb27Ez8C7bxvhcVXvkG8KNWriGLEZYi11ae07P7uWopMmtn4vatvsj3DXE/s1600/Boom.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvZsWNYhAYBV5MfcyL_y5q1X6ch2NgdaWj2dLCkvcrb-fFpwfYQRf3rBU_SQ9zTvCvSU0GOqM4njeb27Ez8C7bxvhcVXvkG8KNWriGLEZYi11ae07P7uWopMmtn4vatvsj3DXE/s400/Boom.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>Deadfall</b> (Film de Bryan Forbes, 1968)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgk0SK-IjvaCf14p0OBvZF4XeBuAsueCuk43GmaTR4-fk4CTOdgQK_r63CgLKAt_PUIPUJGqpdII_ogQSuj5CZ_aF9gsl3EjPwSgRfrOV5wMe7fOuBSfE1sfFdWKTwCYlGBFrge/s1600/Deadfall.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgk0SK-IjvaCf14p0OBvZF4XeBuAsueCuk43GmaTR4-fk4CTOdgQK_r63CgLKAt_PUIPUJGqpdII_ogQSuj5CZ_aF9gsl3EjPwSgRfrOV5wMe7fOuBSfE1sfFdWKTwCYlGBFrge/s400/Deadfall.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>Nightgames</b> (Film de Roger Vadim, 1980)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKBUSuoA-B3ZOlkyBZ0RdX9Jt_4ONohBCOFBDhVz-hORR5m1d4GgHmsKYOAvtnT6p3Aeq-9FNey27zlQfExpITtBwj_7pPk62M2079Aic56x_zrYOhxjxD9QBnVrEYhR37EoiT/s1600/Nightgames.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKBUSuoA-B3ZOlkyBZ0RdX9Jt_4ONohBCOFBDhVz-hORR5m1d4GgHmsKYOAvtnT6p3Aeq-9FNey27zlQfExpITtBwj_7pPk62M2079Aic56x_zrYOhxjxD9QBnVrEYhR37EoiT/s400/Nightgames.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>The Specialist</b> (Film de Luis Llosa, 1994)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxevsuEuKledcTBmJRAMORA0c5hKV7f_pXdL2cFsEWFSpHDmM2TrG0tQpSnpyi2Xw_ngSFEDyKjCLpw0XeQtMfh_cTTWngl-2U-hBpWvvtb0LNAZg_7zMjOZrMpkPlVFZCeRwM/s1600/Specialist.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxevsuEuKledcTBmJRAMORA0c5hKV7f_pXdL2cFsEWFSpHDmM2TrG0tQpSnpyi2Xw_ngSFEDyKjCLpw0XeQtMfh_cTTWngl-2U-hBpWvvtb0LNAZg_7zMjOZrMpkPlVFZCeRwM/s400/Specialist.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>On Her Majesty's Secret Service</b> (Film de Peter R. Hunt, 1969)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQTIZjGMh6qw3PF9fYNAn0lC919gHHSTjrb9X1UE-tUGD5Vscx-Hq6SFzi2JTzY5Qv_htKXtx3wgW6cNg57g3U8trBZVf-n9-prVsUxgB9DqH1iJe7NS1AeX5MqyZ31wNItwXo/s1600/Majesty.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQTIZjGMh6qw3PF9fYNAn0lC919gHHSTjrb9X1UE-tUGD5Vscx-Hq6SFzi2JTzY5Qv_htKXtx3wgW6cNg57g3U8trBZVf-n9-prVsUxgB9DqH1iJe7NS1AeX5MqyZ31wNItwXo/s400/Majesty.jpg" /></a></div><br />
John Barry / <b>Diamonds are forever</b> (Film de Guy Hamilton, 1971)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy4F8gznVSvBXXHHycezSzpn2ognsK2kT5xrjlInngUsLet5DLwGvBRe7tadpLSTFqHubgTuMET6QBHk46t2SspaC5sveIrKn5mb0wF4Z615lp8LnbWfLZqAvxXB8MbazIHaSY/s1600/Diamonds.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="400" width="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy4F8gznVSvBXXHHycezSzpn2ognsK2kT5xrjlInngUsLet5DLwGvBRe7tadpLSTFqHubgTuMET6QBHk46t2SspaC5sveIrKn5mb0wF4Z615lp8LnbWfLZqAvxXB8MbazIHaSY/s400/Diamonds.jpg" /></a></div><br />
Un grand merci à <b>Nicolas Saada</b> et sa fidèle réalisatrice, Isabelle Gornet, pour cette belle émission. C'était l'occasion de faire revivre, pendant un peu plus d'une heure, l'esprit de NFSC. Dommage que ce soit à l'occasion de la disparition d'un grand compositeur, mais ne boudons pas notre plaisir !Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-38572354154604657152011-02-07T23:10:00.001+01:002011-02-07T23:10:54.477+01:00Exclu : NFSC de retour en hommage à John BarryEn cadeau de consolation, pour tenter de pallier à la disparition récente du grand compositeur anglais, Nicolas Saada reprendra exceptionnellement l'antenne de Radio Nova pour présenter une émission spéciale en son honneur.<br />
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Voici le communiqué de presse : <br />
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"Chères oreilles, Nicolas Saada, passionné de cinéma et activiste de la musique de films, rendra un bel hommage au musicien/compositeur britannique John Barry, disparu le 30 janvier dernier (à l’âge de 77 ans), en présentant un “NOVA FAIT SON CINEMA” exceptionnel ce mercredi 9 février 2011 sur NOVA, de 23h à 00h30. Pour celui qui restera, pour le plus grand nombre, le maître d’oeuvre des bandes originales de James Bond et de la musique culte d’Amicalement Vôtre, Nicolas Saada fera découvrir d’autres musiques, rares et inédites, du compositeur britannique...“NOVA FAIT SON CINEMA, SPECIAL JOHN BARRY” présentée par Nicolas Saada ce mercredi 9 février 2011, de 23h à 00h30, 90 minutes de compositions majestueuses..."<br />
<br />
Rendez-vous mercredi !Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-24082034211845159692011-02-07T20:54:00.002+01:002011-02-07T22:01:23.847+01:00John Barry n'est pas mort<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_iSMxsoWzdGfGjZVmE3dTBO6uhsLiisLnv7g3snS5sx5kKoIG0lwiEAZNNDYf8bSTo17Mz9A-Nufn0plW5WCfEJjDop8z_RdR3syObvB8LDN8Xwwg_FFY75YhUxEjijis1Pca/s1600/john+barry.jpg" imageanchor="1" style=""><img border="0" height="200" width="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_iSMxsoWzdGfGjZVmE3dTBO6uhsLiisLnv7g3snS5sx5kKoIG0lwiEAZNNDYf8bSTo17Mz9A-Nufn0plW5WCfEJjDop8z_RdR3syObvB8LDN8Xwwg_FFY75YhUxEjijis1Pca/s400/john+barry.jpg" /></a></div><br />
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Enfin si, et cela officiellement depuis le 31 janvier 2011, d'une crise cardiaque à son domicile d'Oyster Bay, New York. Mais son oeuvre, sa musique, ses mélodies resteront à jamais gravées dans le coeur de millions de gens dans le monde. John Barry avait 77 ans, et plus de 100 films derrière lui. <br />
<br />
Ecouter du John Barry, c'est partir dans un voyage fabuleux. De tous les compositeurs de musique de film, c'est l'un des rares à avoir tant marqué l'inconscient collectif mondial, avec peut-être Bernard Herrmann, Ennio Morricone et John Williams. Des quatre, c'est le deuxième à partir, et comme le disent certains commentateurs, c'est un peu la fin d'une époque.<br />
<br />
Si John Barry n'avait pas écrit pour le cinéma depuis 2001, et <i>Enigma,</i> c'est avant tout qu'il ne se reconnaissait plus dans le 7e art. Il avait tourné le dos à James Bond depuis longtemps et devenait de plus en plus exigeant avec les producteurs et réalisateurs. Sa musique n'était plus uniquement au service de l'écran mais existait indépendamment, d'où ses deux albums orchestraux qu'il convient d'écouter en boucle : <i>Eternal Echoes</i> et <i>The Beyondness of Things.</i><br />
<br />
Pour saluer ce grand artiste, dont les BO ont fait les grandes heures de <b>Nova fait son cinéma</b>, voici une série de liens à consulter pour se faire une idée de son travail. Elle sera complétée dans un avenir proche.<br />
<br />
Un retour en détail sur sa <a href="http://www.underscores.fr/index.php/2011/02/john-barry-1933-2011/">carrière</a> sur l'excellent site Underscore. Télérama revient également son <a href="http://www.telerama.fr/musique/son-nom-etait-barry-john-barry,65140.php">parcours</a> avec des extraits.<br />
<br />
A lire cette interview sur le site des <a href="http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/59159/date/2011-02-07/article/john-barry-1933-2011-interview-dun-maitre/">Inrocks.</a><br />
<br />
Voici l'occasion d'écouter John Barry et sa belle voix profonde avec cette <a href="http://www.npr.org/templates/rundowns/rundown.php?prgId=13&prgDate=02-04-2011">interview radiophonique</a> qui date de 1993, dans laquelle il revient en détail sur son travail sur les bandes originales de James Bond. Il raconte son entière liberté lors de l'écriture de ces chansons, notamment de <i>Goldfinger.</i> C'était de toute sa carrière celle qu'il préférait. Voici une interprétation tout à fait fabuleuse de la chanson en live par <a href="http://www.youtube.com/watch?v=51Wg6k9cWhM&feature=related">Shirley Bassey.</a><br />
<br />
John Barry raconte également que Harry Saltzman, un des producteurs de James Bond, détestait la chanson. Dire que l'on a failli passer à côté d'un chef d'oeuvre fait froid dans le dos.<br />
<br />
Il évoque également l'importance énorme pour lui des notes mineures et l'influence qu'ont eu sur lui les compositeurs russes : Shostakovich, Prokofiev, Stravinsky. Son sens si aigu du drame découle de là.<br />
<br />
Un grand merci à John Barry. Son oeuvre, si riche, sa musique, si puissante et délicate à la fois, dépassent de loin les limites de la musique pour le cinéma et font de lui un des plus grands compositeurs du 20e siècle.Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-43484112078221184812010-12-22T12:03:00.009+01:002010-12-22T12:51:50.758+01:00La liberté mais pas la vérité<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3unukSRD8cq0kbX6vrMTT43ImyYi8aa2tHjf68DHuffv5ak_LGKxXO2yUmtLQA0hoE8AO-kL5y-iYcXzcAcGYiT3ghioGksqZxJu1elnDNvcTGIM_cL6-Fo82Kyog-P3QG2YF/s1600/IMG_2615.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3unukSRD8cq0kbX6vrMTT43ImyYi8aa2tHjf68DHuffv5ak_LGKxXO2yUmtLQA0hoE8AO-kL5y-iYcXzcAcGYiT3ghioGksqZxJu1elnDNvcTGIM_cL6-Fo82Kyog-P3QG2YF/s400/IMG_2615.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5553461147136814450" /></a><br /><br />Isabelle Giordano a encore raté une occasion de se taire lors de l'avant-première à la Cinémathèque Française du nouveau film de Peter Weir le 13 décembre dernier (où le cinéaste australien a reçu l'insigne d'officier des arts et des lettres des mains de Frédéric Mitterrand). Embauchée pour présenter la soirée, la journaliste a fait une tirade sur les films basés sur des histoires vraies, qui apportent soi-disant un supplément d'âme... Un cliché qui ne s'applique pas du tout à ce film. Mais pour le savoir, encore aurait-il fallu s'informer un minimum sur le sujet en question (ce qu'elle n'avait visiblement pas fait).<br /><br /><a href="http://www.imdb.com/title/tt1023114/combined" target="_blank">Les Chemins de la liberté</a> (The Way Back), compte l'histoire de l'évasion d'un groupe de prisonniers d'un camp au cœur de la Sibérie en 1941. Après un périple de plusieurs milliers de kilomètres à pied, ils atteignent la Mongolie et au-delà, traversant des déserts puis la chaîne de l'Himalaya, trouvent refuge en Inde. Le film est inspiré d'un livre à succès sorti en 1956, écrit par Slamovir Rawicz et intitulé <span style="font-style:italic;">A marche forcée.</span> Présenté comme un récit autobiographique et traduit dans 30 langues, le livre serait en réalité un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%82awomir_Rawicz" target="_blank">roman entièrement inventé</a>, ainsi que l'ont montré de nombreuses recherches, dont un documentaire de la BBC. Slamovir Rawicz fut bien un soldat polonais arrêté, torturé puis déporté par les Russes. Mais il ne s'est pas évadé. Il a été amnistié. De nombreux doutes planent sur la véracité de ce récit, et on est donc bien loin d'une "histoire vraie".<br /><br />Quand au film de Peter Weir, il sortira en France le 26 janvier 2011, avec dans les rôles principaux, Colin Farrell, Ed Harris, Jim Sturgess et Saoirse Ronan. Récit d'aventure d'une bonne tenue, le film souffre toutefois d'une mise en image trop conventionnelle et on peine à y trouver la patte d'un réalisateur dont certains films ont marqué comme <span style="font-style:italic;">Picnic at Hanging Rock</span> ou <span style="font-style:italic;">The Truman Show.</span>Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-86102991852253598712010-07-29T12:47:00.010+02:002010-07-30T11:06:03.764+02:00Du Silence et des ombres<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBcdCQn_g-LusffTS0Rb_ekFZFj_DlsCnYSSCAhrAi_Q_n9hS3Dk598Z6TRJYVLdQVC2GvO1F98UCfoualpSz70wSQb7opSYr8FE7Atf_cTmrEJs1AbhWZrFX9OLtwEntClz2Q/s1600/To_kill_a_mockingbird.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 341px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBcdCQn_g-LusffTS0Rb_ekFZFj_DlsCnYSSCAhrAi_Q_n9hS3Dk598Z6TRJYVLdQVC2GvO1F98UCfoualpSz70wSQb7opSYr8FE7Atf_cTmrEJs1AbhWZrFX9OLtwEntClz2Q/s400/To_kill_a_mockingbird.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5499343959903760978" /></a><br /><br /><br />Deux figurines en savon représentant une petite fille et un petit garçon, une vieille montre qui fonctionne toujours, des gouaches, des pièces de monnaie, des billes, un sifflet, autant d'objets sortis d'une boîte en bois. Des enfants qui dessinent un oiseau. Une page qui se déchire. C'est le magnifique <a href="http://www.youtube.com/watch?v=rP5MutuPVxk" target="_blank">générique d'ouverture</a> du film de Robert Mulligan, peut-être son plus grand, <span style="font-style:italic;">To Kill A Mockingbird</span>, chez nous, <span style="font-style:italic;">Du silence et des ombres.</span><br /><br />A cette époque (1962) où il y avait encore des génériques d'ouverture, dans le meilleur des cas, ils remplissaient une double fonction : donner le titre du film ainsi que le nom des interprètes et des techniciens, mais aussi et surtout, révéler d'emblée le cœur du film : son thème, son enjeu, son âme. <br /><br />Stephen Frankfurt, crédité pour ce merveilleux générique, a su capter l'essence du film à la perfection. Quand le dessin de l'oiseau est déchiré, c'est l'innocence de l'enfance qui se trouve menacée, un danger encore inconnu qui rôde, une violence contenue mais bien réelle qui pointe. Ce n'est qu'à la toute fin du film que l'on peut comprendre réellement cette séquence de moins de trois minutes.<br /><br />Si ce film est devenu l'objet d'un culte aux Etats-Unis, s'il est montré dans les écoles, si toutes sortes de <a href="http://www.youtube.com/watch?v=ePMkFm1fs0U&feature=related" target="_blank">personnalités</a> le citent comme source d'influence, ce n'est bien entendu pas uniquement à cause de son générique. Alors, on pourra citer un excellent roman de Harper Lee ayant servi de base pour le scénario d'Horton Foote, une prestation inoubliable de Gregory Peck dans le rôle d'Atticus Finch (qui sera récompensé par l'Oscar), des enfants d'une rare justesse, et une partition d'une rare beauté d'Elmer Bernstein.<br /><br />Cela fait beaucoup pour un seul film, mais à la réflexion, c'est bien de ça dont sont faits les chefs d'œuvres.Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-16832771.post-27025028878890305042010-06-20T21:21:00.009+02:002010-06-21T20:26:17.175+02:00Robert Mulligan : un cinéaste avec du coeur<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGhkfBNuMLwNgAwpW5m6na4_ShNkL1xOq4vgCgUfX942u2sEmUGSz8bNIYUVKmo5r5DyeRVs_p7TqffSZtbF8N86xgXawes8wgq5GWaKxOWSuAFsijpbIXwMmxesqsm98edtfH/s1600/200px-Claras_heart.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 200px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGhkfBNuMLwNgAwpW5m6na4_ShNkL1xOq4vgCgUfX942u2sEmUGSz8bNIYUVKmo5r5DyeRVs_p7TqffSZtbF8N86xgXawes8wgq5GWaKxOWSuAFsijpbIXwMmxesqsm98edtfH/s400/200px-Claras_heart.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5484939877418929266" /></a><br /><br />Il est parfois difficile de reconnaitre la patte d'un cinéaste. D'abord parce qu'ils ne sont pas tous des auteurs. Loin s'en faut. Ce serait plutôt même l'exception. Parfois, le style n'est pas suffisamment marqué (tout le monde n'est pas Bresson), parfois les thèmes abordés sont trop différents les uns des autres. Souvent, les films manquent d'intérêt et on ne prend même pas la peine de chercher un semblant de cohérence. Alors, que penser d'un cinéaste comme Robert Mulligan ? Son absence de style visuel le conduit au contraire à s'adapter à chaque genre et à le dynamiter de l'intérieur. Avec près de 20 films disséminés sur quarante ans de carrière, l'œuvre de Mulligan a abordé des genres très différents : western, fantastique, chronique sociale, comédie. Grâce à une <a href="http://www.cinematheque.fr/fr/projections/hommages-retrospectives/fiche-cycle/robert-mulligan,272.html" target="_blank">rétrospective</a> de la Cinémathèque Française, nous avons l'occasion de redécouvrir l'œuvre de ce cinéaste méconnu.<br /><br />Si certains de ses films sont mondialement connus <span style="font-style:italic;">(Un été 42, Du silence et des ombres, L'Autre)</span>, d'autres sont tombés dans l'oubli. Les découvrir dans le désordre permet justement de dégager des points communs et de faire des constatations. Loin d'avoir la prétention de me substituer à Jean-Pierre Berthomé, l'éminent critique et historien du cinéma dont la conférence d'introduction au travail du cinéaste américain était tout à fait passionnante et éclairante, revenons brièvement sur un film de la dernière période. Si on a dit que Mulligan était attiré par le monde de l'enfance, par la mort, qu'il était un grand directeur d'acteur, ou qu'il avait le don pour s'entourer des meilleurs musiciens, la vision de <span style="font-style:italic;">Clara's Heart</span> (<span style="font-style:italic;">Le secret de Clara,</span> 1988) permet de mettre au jour une de ses grandes qualités : son humanisme.<br /><br />Avant dernier film de Mulligan, <span style="font-style:italic;">Clara's Heart</span> est une histoire de reconstruction. Une mère ayant perdu son bébé s'exile en Jamaïque et rencontre une femme de chambre qui la tire de sa dépression. L'entente est si forte que la mère la ramène à la maison pour s'occuper de son ado, qui la rejette au premier abord. Une belle amitié va se lier progressivement entre ces deux êtres en souffrance, fortifiée par l'environnement parental en pleine explosion. Mais la femme de chambre porte en elle un lourd secret et tente de se reconstruire également.<br /><br />Seulement quelques années après son rôle marquant dans <span style="font-style:italic;">La Couleur pourpre,</span> Whoopi Goldberg donne au personnage de la femme de chambre une intensité toute de retenue et de nuances, tandis que le jeune homme est joué avec brio par Neil Patrick Harris, dont c'est le premier rôle. Toujours sur le fil du rasoir, évitant de tomber dans le mélo ou la sensiblerie, Mulligan aborde ici un sujet rarement évoqué au cinéma, une amitié improbable et salvatrice, de celles qui façonnent des vies et permettent de surmonter l'horreur. Conteur des subtilités du cœur de l'homme et de la femme, Mulligan aime ses personnages et cela se voit. Il n'a pas besoin d'avoir recours à des artifices de mise en scène. Sa façon de les montrer simplement et d'une façon juste, sans aucune distanciation, les rend d'autant plus bouleversants. Au risque de froisser certains spectateurs, trop habitués au cynisme dominant et triomphant de notre époque.Jacques Clouseauhttp://www.blogger.com/profile/04217533394996537221noreply@blogger.com0