lundi, février 07, 2011
John Barry n'est pas mort
Enfin si, et cela officiellement depuis le 31 janvier 2011, d'une crise cardiaque à son domicile d'Oyster Bay, New York. Mais son oeuvre, sa musique, ses mélodies resteront à jamais gravées dans le coeur de millions de gens dans le monde. John Barry avait 77 ans, et plus de 100 films derrière lui.
Ecouter du John Barry, c'est partir dans un voyage fabuleux. De tous les compositeurs de musique de film, c'est l'un des rares à avoir tant marqué l'inconscient collectif mondial, avec peut-être Bernard Herrmann, Ennio Morricone et John Williams. Des quatre, c'est le deuxième à partir, et comme le disent certains commentateurs, c'est un peu la fin d'une époque.
Si John Barry n'avait pas écrit pour le cinéma depuis 2001, et Enigma, c'est avant tout qu'il ne se reconnaissait plus dans le 7e art. Il avait tourné le dos à James Bond depuis longtemps et devenait de plus en plus exigeant avec les producteurs et réalisateurs. Sa musique n'était plus uniquement au service de l'écran mais existait indépendamment, d'où ses deux albums orchestraux qu'il convient d'écouter en boucle : Eternal Echoes et The Beyondness of Things.
Pour saluer ce grand artiste, dont les BO ont fait les grandes heures de Nova fait son cinéma, voici une série de liens à consulter pour se faire une idée de son travail. Elle sera complétée dans un avenir proche.
Un retour en détail sur sa carrière sur l'excellent site Underscore. Télérama revient également son parcours avec des extraits.
A lire cette interview sur le site des Inrocks.
Voici l'occasion d'écouter John Barry et sa belle voix profonde avec cette interview radiophonique qui date de 1993, dans laquelle il revient en détail sur son travail sur les bandes originales de James Bond. Il raconte son entière liberté lors de l'écriture de ces chansons, notamment de Goldfinger. C'était de toute sa carrière celle qu'il préférait. Voici une interprétation tout à fait fabuleuse de la chanson en live par Shirley Bassey.
John Barry raconte également que Harry Saltzman, un des producteurs de James Bond, détestait la chanson. Dire que l'on a failli passer à côté d'un chef d'oeuvre fait froid dans le dos.
Il évoque également l'importance énorme pour lui des notes mineures et l'influence qu'ont eu sur lui les compositeurs russes : Shostakovich, Prokofiev, Stravinsky. Son sens si aigu du drame découle de là.
Un grand merci à John Barry. Son oeuvre, si riche, sa musique, si puissante et délicate à la fois, dépassent de loin les limites de la musique pour le cinéma et font de lui un des plus grands compositeurs du 20e siècle.
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