mercredi, mai 20, 2009

John Barry sous les mers



Toute une génération d'adolescents a été traumatisée par cette simple image. Il ne s'agit pourtant que d'une actrice, en l'occurrence Jacqueline Bisset, dans un film d'action sous-marin un peu désuet.

Réalisé par Peter Yates, plus connu pour le mythique Bullitt, The Deep (Les grands fonds en VF) s'ouvre par une séquence de plongée dans les eaux tempérées des Bermudes, pendant laquelle l'actrice ne porte que ce T-shirt blanc en guise de combinaison. Quelques années plus tard, l'actrice elle-même s'est bien gaussée dans la presse de ce qui a été perçu comme l'incarnation de l'érotisme exacerbé ("After filming The Deep (1977), all they talked about was my tits for the next four years. God, if I was going to do a picture like that, I'd have done it a lot sexier. That looked like two fried eggs on a platter.")

Mais ce n'est pas le seul attrait de ce film narrant les aventures d'un couple de plongeurs explorant une épave, dont les trésors sont également convoités par des truands locaux. La musique de John Barry, majestueuse, accompagne comme un ballet les séquences d'exploration, et amplifie les dangers rencontrés. Notons qu'elle reste moins mémorable que celle qu'il a composera pour Raise the Titanic trois ans plus tard.

Si les connections avec Les dents de la mer sont nombreuses (Peter Benchley a écrit les deux films, et Robert Shaw les interprète), le traitement musical reste bien différent. John Williams s'amuse à suggérer, créant comme à son habitude un leitmotiv dont il use et abuse pour jouer sur les nerfs du spectateur. Barry, lui, reste fidèle à son style ample et lyrique, qui donnera bientôt naissance à deux BO mythiques : The Black Hole et Somewhere in Time.

Quant à Jacqueline Bisset, considérée à l'époque de The Deep comme "la plus belle actrice de tous les temps" par le magazine Newsweek, elle poursuit tranquillement sa carrière éclectique avec des rôles au cinéma (Save the last dance 2) et à la télévision (Nip/Tuck).

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